En Chine, BYD célèbre la production de son 50 000e bus électrique

Publié le 23 janvier 2019 à 05h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes

LE CHIFFRE DU JOUR - Le leader chinois des véhicules électriques et hybrides rechargeables BYD vient de produire le 50 000e bus « zéro émission », 9 ans après le lancement des chaînes d’assemblage.


Si l’ancien Empire du Milieu, premier marché automobile de la planète, est souvent considéré comme un exemple à suivre en matière d’électrification du parc existant - mise en œuvre de quotas, durcissement des modalités d’aides à l’achat, … - à l’image de la Californie ou de la Norvège, ses actions déployées en faveur des bus électriques sont moins populaires.

Et pourtant, le pays immatricule en moyenne 9 500 bus « zéro émission » toutes les 5 semaines, soit une production moyenne de 11 unités par heure.

 

Électrification croissante des flottes

Une croissance dopée par l’électrification de l’ensemble des flottes exploitées par les grandes métropoles - à l’image de Guangzhou (nord-est) qui a récemment fait l’acquisition de 4 500 bus électriques - et qui profite au constructeur BYD (Build Your Dream), entreprise basée à Shenzhen initialement spécialisée dans les batteries et dans laquelle l’américain Warren Buffett a investi très tôt.

Désormais, le groupe est diversifié dans la production de véhicules particuliers, utilitaires et lourds à chaînes de traction électrifiées dont l’un de ses modèles, un bus K9UB long de 12 mètres, a quitté son centre d’essais de Hangzhou le 18 janvier dernier pour rejoindre un client espagnol.

En Chine, 11 bus électriques sont mis en circulation toutes les heures 

Marché intérieur et internationalisation

L’occasion pour l’entreprise de rappeler que ses bus sont progressivement devenus monnaie courante dans grandes villes de Chine, comme Pékin, Canton, Shanghai ou encore Nankin mais aussi dans les villes petites et moyennes du pays ainsi qu’à l’international.

Parmi les premiers clients occidentaux du constructeur, les aéroports d’Amsterdam-Schiphol aux Pays-Bas et de Sidney en Australie, les villes de Los Angeles et de Londres.

En France, l’industriel né en 1995 a investi 10 millions d’euros dans son second site européen de production de bus électriques, à Allonne, près de Beauvais (Oise), une usine offrant une capacité annuelle de 200 véhicules.

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Objectifs réduits en France

Un investissement réalisé dans un contexte d’électrification croissante des flottes des collectivités françaises parmi lesquels la RATP et Ile-de-France Mobilités (ex STIF), l’autorité organisatrice des transports dans la région, dont l’ambition est d’électrifier la totalité du parc de bus diesel d’ici 2025.

Récemment, l’industriel a reconnu avoir réduit temporairement ses objectifs en France, la demande des collectivités étant inférieure aux attentes.

Fabrice SPATH

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.

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