Peugeot 508 HYBRID : 5 choses à savoir sur l’hybride rechargeable

Publié le 24 octobre 2018 à 17h00 | Fabrice SPATH | 5 minutes

Déclinée en version berline et break, la nouvelle Peugeot 508 à motorisation hybride rechargeable offre une autonomie électrique de 40 km selon le cycle WLTP

PHOTOS - Dévoilée début octobre au Mondial de Paris, la nouvelle Peugeot 508 HYBRID renonce à la chaîne de traction diesel-électrique de la précédente génération pour adopter une toute nouvelle motorisation hybride rechargeable. Revue de détail des principales spécifications : technologie, autonomie, recharge, tarifs estimés ou encore date de commercialisation.

 

1. De l’hybride diesel à l’hybride rechargeable

Lancée en 2012, la précédente génération de Peugeot 508 à motorisation électrifiée était animée par un bloc diesel 2.0 l HDi de 163 ch installé sur le train avant et par un petit moteur électrique de 37 ch posé sur l’essieu arrière, le tout piloté par une boîte robotisée à 6 rapports et développant une puissance cumulée 200 ch. Produite sur le site de Rennes - La Janais et labellisée Origine France Garantie, la déclinaison HYbrid4 à transmission intégrale a été stoppée à l’automne 2015 avec l’arrivée du nouveau patron du groupe, Carlos Tavares.

Pour sa seconde mouture, la berline « Made in France » renonce à la transmission intégrale mais gagne une grande batterie Lithium-Ion qui, cette fois, est rechargeable sur une source d’énergie externe. Le bloc HDi est aussi remplacé par un 4 cylindres essence turbo. Autant de nouveautés destinées à réduire sensiblement le niveau d’émissions de CO2, un critère fondamental dans le choix des véhicules par un gestionnaire de flotte. Et si la version baroudeuse RXH n’a pas été renouvelée, la nouvelle 508 électrifiée sera déclinée en variante berline-coupé et break SW.

  

2. Traction avant et puissance totale de 225 ch

À l’instar du crossover 3008 qui hérite également d’une chaîne de traction essence-électrique, la Peugeot 508 repose sur la plateforme EMP2 prévue pour accueillir des motorisations électrifiées. Sous le capot, la berline et le break sont animés par un 4 cylindres essence 1,6 l PureTech de 180 ch associé à un bloc électrique de 80 kW / 110 ch alimenté par une batterie Lithium-Ion d’une capacité totale de 11,8 kWh.

Installé sous la banquette arrière, l’accumulateur fourni par le sud-coréen LG Chem offre un volume de coffre identique aux versions thermiques et une autonomie de 40 km en mode « zéro émission » selon le cycle WLTP proche des conditions réelles. Pilotée par une nouvelle boîte électrifiée EAT8 (8 rapports), l’ensemble développe une puissance cumulée de 225 ch transmise aux seules roues avant, contrairement au 3008 HYBRID4 qui embarque une batterie de plus grande capacité et est doté d’une transmission intégrale.

  

3. Autonomie électrique et temps de charge

Avec une capacité totale de 11,8 kWh - soit 2 kWh de plus que la Volkswagen Passat GTE arrêtée en ce printemps -, la Peugeot 508 offre une autonomie WLTP de 40 km en cycle mixte. En conditions réelles d’utilisation, la portée du mode électrique - limité électroniquement à 135 km/h - devrait osciller entre 30 et 40 km selon le style de conduite et l’utilisation des auxiliaires (chauffage et climatisation).

Rechargeable via une prise installée sous la trappe de l’aile arrière gauche - la trappe sur l’aile arrière droit donne accès au réservoir de carburant -, la familiale peut faire le plein d’énergie en : 

  • 6h30 sur une prise domestique (2,3 kW, 8 A)
  • 4h sur une prise renforcée de type Legrand Green’up (3,3 kW, 14 A)
  • 1h45 sur une borne de recharge publique ou résidentielle (Wallbox) de 7 kW (32 A)


Contrairement à la Passat, la berline au Lion embarque un chargeur d’une puissance de 7 kW - limité à 3 kW sur l’allemande - réduisant de moitié le temps de charge sur une borne adaptée.

VIDEO - Peugeot présente ses 3008 et 508 HYBRID / HYBRID4 

4. Présentation et modes de conduite

Esthétiquement, la variante hybride rechargeable se distingue de ses homologues diesel et essence par l’ajout d’une seconde trappe de charge dotée de guides LED qui informent sur l’état de charge de la batterie. De discrets badges HYBRID sont également apposés sur les montants arrière.

Dans l’habitacle, l’instrumentation numérique i-Cockpit voit son compte-tours conventionnel être remplacé par un indicateur de puissance (Eco/Power/Charge) propre aux modèles à batteries et reçoit une seconde jauge pour l’électricité. L’écran tactile central est doté d’un menu spécifique avec un accès direct au flux d’énergie ou aux relevés des consommations.

Concernant le fonctionnement du système, le démarrage se fait par défaut en mode Zero Emission Vehicle (ZEV). Suivent le mode Hybrid qui gère automatiquement les deux énergies et le mode Sport pour cumuler la puissance de chaque machine (225 ch). Un mode e-SAVE qui permet de conserver le niveau de charge de la batterie peut être sélectionné depuis l’écran central.

  

5. Tarifs et commercialisation

Si le constructeur sochalien reste discret sur les performances de ses deux modèles et leur consommation WLTP, il a communiqué sur un lancement officiel à l’automne 2019. Un an entre la présentation des versions de présérie et les premières livraisons qui doit permettre à l’industriel de préparer ses chaînes de production et d’approvisionnement.

Outre la finition First Edition du lancement, la familiale à faibles émissions polluantes devrait être proposée avec les finitions Allure, Business, GT et GT Line. Le tout pour un tarif débutant à 45 000 euros environ, hors éventuel bonus « écologique » de 1 000 à 2 000 euros et prime à la conversion de 2 500 euros.

Essentiellement destinées aux flottes, les 508 berline-coupé et break SW HYBRID n’auront a priori pas de concurrent avant 2020, date à laquelle Volkswagen lancera la nouvelle génération de sa Passat GTE dotée d’une chaîne de traction hybride rechargeable optimisée. Objectif : répondre aux nouvelles exigences en matière d’émissions.

Galerie de photos

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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