Royaume-Uni : avant Londres, la ville de Bristol interdira les diesel dès 2021

Publié le 12 novembre 2019 à 06h56 | La rédaction | 3 minutes

Pour améliorer la qualité de l’air, la ville britannique de Bristol interdira en 2021 à toutes les voitures diesel l’accès à son centre

Pour améliorer la qualité de l’air, la ville britannique de Bristol interdira en 2021 à toutes les voitures diesel l’accès à son centre

A partir de 2021, les voitures diesel - quel que soit leur âge - n'auront plus droit de cité dans le centre-ville de Bristol. La fameuse ville portuaire britannique sera donc la première - avant Londres -, au Royaume-Uni, à sanctionner les propriétaires de voitures particulières fonctionnant au gasoil.

Une mesure qui entre dans le cadre de la feuille de route visant l’amélioration de la qualité de l’air ordonnée par le gouvernement britannique il y a deux ans maintenant. L’exclusion, qui doit encore être approuvée par la même autorité avant d’être effective, s'appliquera entre 7 et 15 heures.

De leur côté, les véhicules commerciaux alimenté au gasoil et ne respectant pas les normes d'émissions les plus récentes, devront payer une taxe pour être autorisés à entrer dans une « zone d'air propre » plus étendue que le seul centre-ville. Les taxis et les utilitaires légers devront ainsi verser 9 livres par jour pour y pénétrer, les poids-lourds et les bus 100 livres.

Vent de protestation

Certaines voix à Bristol se sont émues de la sévérité du programme. On redoute par-ci que les foyers les plus défavorisés soient les plus durement touchés par l’interdiction, par-là que les établissements commerciaux deviennent moins fréquentés. Edmund King, le président de l'Automobile Association (AA), a pour sa part déclaré qu'il « préférerait une approche nationale » tout en appelant à plus de « cohérence » entre les villes britanniques dans ce domaine.

On craint également que les zones les plus polluées ne soient simplement déplacées du centre-ville vers les zones résidentielles. D’un avis plus tranché, Mike Hawes, de la SMMT, l’Association britannique des constructeurs et des vendeurs automobiles, a quant à lui estimé carrément que l'interdiction proposée allait « à l'encontre des directives gouvernementales ».

Selon lui, elle « ne fait pas la distinction entre les véhicules modernes et les technologies vieilles de plusieurs décennies et ne fera que semer la confusion dans l'esprit des conducteurs, tout en sapant les efforts visant à améliorer la qualité de l'air ».

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Marché du diesel en baisse Outre-Manche

A noter toutefois qu’Outre-Manche, les immatriculations de voitures diesel ont encore chuté sur un an en octobre (-28,3 %). Elles représentent désormais moins d'un quart du marché du neuf, contre 62,4 % pour les véhicules à essence.

Les interdictions de circulation en centre-ville se multiplient en Europe pour ce type de véhicules. Paris se veut « zéro diesel » en 2024. L’année dernière, la maire de Rome, Virginai Raggi, a pour sa part annoncé que le centre de la capitale italienne serait également interdit aux voitures diesel particulières à partir de 2024.

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