Londres : les hybrides rechargeables devront s’acquitter du péage urbain

Publié le 15 janvier 2019 à 09h00 | La rédaction | 3 minutes

La ville de Londres intensifie son programme de lutte contre la pollution atmosphérique, après avoir dévoilé il y a quelques semaines un vaste programme de mis à la casse de vieux véhicules thermiques. À compter de 2021, les propriétaires de véhicules hybrides rechargeables ne bénéficieront plus d’une exemption de la taxe de congestion.

De nouvelles mesures de restrictions de circulation viennent en effet d’être annoncées par la mairie de la capitale britannique, mesures qui s’attaquent cette fois-ci directement aux véhicules hybrides rechargeables, qui ne vont plus dorénavant bénéficier d’une exemption de la taxe de congestion, péage urbain qui s’applique dans le centre-ville de Londres, cela après 2021.

« Nous devons prendre des décisions difficiles pour protéger la santé et le bien-être des Londoniens et lutter contre les émissions nocives des véhicules les plus polluants », a justifié Sadiq Khan, le maire de Londres, qui, avec son nouveau train de mesures, place sur le même plan véhicules thermiques traditionnels et hybrides rechargeables, les seconds tacitement considérés comme tout autant polluants que les premiers …

Conditions durcies dès avril 2019

En attendant 2021, dès le 9 avril prochain, les exemptions à cette redevance de congestion commenceront à être durcies par l’édile de la capitale pour ne plus s'appliquer qu'aux véhicules répondant à la norme Euro 6, n'émettant pas plus de 75 g/km de CO2, et disposant d'une autonomie minimale de 20 miles (environ 32 km) sans émission. Décision qui fait suite à une annonce récente par le même édile d'un nouveau programme de mise à la casse de "vieilles" fourgonnettes thermiques financé sur fonds publics à hauteur de 23 millions de Livres sterling (environ 26 millions d’Euros).

Royaume-Uni : les véhicules diesels ne sont plus en odeur de sainteté

À Londres, le péage urbain, officiellement appelé "Congestion charge", a été mis en place il y a près de quinze ans maintenant avec pour objectif d’y limiter la circulation automobile, mais également de lutter contre la pollution et les nuisances environnementales. Le bilan est mitigé : beaucoup d’automobilistes ne sont pas convaincus, et d’après certaines études, le péage n'a eu que peu d'impact sur la diminution de la pollution.

Améliorer la qualité de l'air à Londres

Après 2021, seuls les véhicules purement électriques seront donc exemptés de la Congestion charge (11,5 Livres, soit 13 Euros environ). Toutefois les autorités de la capitale préviennent d’ores-et-déjà : ce privilège ne durera pas non plus au-delà de 2025. Combinés à la mise en place d’une importante flotte de bus "zéro émission", et d’une nouvelle génération de taxis "Black Cab" qui doivent répondre à des normes anti-pollution toujours strictes, les nouvelles mesures de restriction doivent permettre d’"assainir" au plus vite l’air "sale" de Londres, selon Sadiq Khan.

Articles complémentaires :

Royaume-Uni : suppression de l’aide pour l’achat d’un hybride rechargeable

Londres : la Royal Mail expérimente la livraison « zéro émission »

Toxicity Charge : après le péage urbain, Londres instaure une nouvelle taxe

Uber à Londres : en 2025, toute sa flotte sera électrique

Londres : une prime pour convertir les petites entreprises à l’électrique

Taxis électriques : Londres interdit le diesel sur ses Black Cab