Pour réduire sa dépendance à l’Asie, Volkswagen va produire ses propres batteries

Publié le 09 mai 2018 à 07h00 | La rédaction | 3 minutes

Pour réduire sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs asiatiques leaders sur le marché, le groupe Volkswagen va fabriquer ses propres cellules de batteries pour véhicules électriques

Pour réduire sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs asiatiques leaders sur le marché, le groupe Volkswagen va fabriquer ses propres cellules de batteries pour véhicules électriques

Volkswagen envisage de produire ses cellules de batteries pour véhicules électriques en interne. Une démarche qui vise notamment à diminuer sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs asiatiques.

 

La nouvelle direction du groupe Volkswagen, sous la houlette de Herbert Diess, ancien patron de la marque éponyme, envisage maintenant de produire ses propres cellules de batteries pour véhicules électriques. Le numéro 1 mondial de l’automobile réfléchissait à « toutes les options, y compris la production interne, les coentreprises ou l'acquisition de savoir-faire d'autres entreprises », a indiqué récemment l’un de ses porte-parole aux médias allemands.

Le revirement est inattendu : le géant de Wolfsburg ayant jusqu’ici conservé une ferme position de refus sur la question de se lancer dans la production en série des cellules. Matthias Müller, l’ancien président du directoire de Volkswagen, avait notamment justifié la décision par le fait que la fabrication de cette composante ne faisait pas partie du cœur de métier du groupe. Un avis qui est loin d’être partagé par l’équipe de M. Diess, pour qui la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de construction des accumulateurs est une compétence essentielle pour entrer de plain-pied dans le monde de l’e-mobilité.

Dépendance envers les fournisseurs asiatiques

Cette nouvelle direction souhaite donc un renforcement de la capacité du groupe dans le domaine, qui devrait à l’avenir de moins en moins dépendre des fournisseurs asiatiques, actuellement leaders mondiaux. Une stratégie qui vise également à accroître l’attractivité de l’Allemagne en tant que site de production de batteries électriques. C’est en tous cas l’un des souhaits émis par Berd Althusmann, le ministre des finances de la Basse-Saxe, par ailleurs aussi membre du conseil de surveillance de Volkswagen, dont l’ambition est de faire de ce Land l’un des endroits les propices du continent européen pour le déploiement de cette technologie.

Pour rappel, Volkswagen a désigné il y a quelques mois le groupe chinois Contemporary Amperex Technology (CATL) comme l’un de ses principaux fournisseurs de batteries dans la mise en œuvre de son ambitieux programme d'électrification Roadmap E. Un plan qui vise entre autres le lancement de 80 nouveaux modèles de voitures à faibles et très faibles émissions polluantes d'ici 2025. Outre CATL, le groupe a également signé des accords d’approvisionnement avec les sociétés sud-coréennes LG Chem et Samsung SDI.

Contrats d’approvisionnement en batteries

Une logique de coopération qui n’est pas prête de s’estomper malgré la volonté affichée d’amoindrir la dépendance technologique vis-à-vis des fournisseurs asiatiques puisque Volkswagen vient d’annoncer lors de son assemblée annuelle des actionnaires qui s’est tenue le week-end dernier à Berlin qu’il avait signé plusieurs nouveaux contrats d’un montant total de 48 milliards de dollars pour sécuriser ses approvisionnements.

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