A Shanghai, Tesla pourrait construire une usine sans allié local

Publié le 30 novembre 2017 à 15h00 | La rédaction | 2 minutes

Pour s’éviter de coûteux transferts de technologie, le constructeur de véhicules électriques pourrait construire sa propre usine en Chine

Pour s’éviter de coûteux transferts de technologie, le constructeur de véhicules électriques pourrait construire sa propre usine en Chine

Tesla aurait signé un accord avec les autorités de Shanghai pour la construction d’une usine de véhicules électriques dans la zone de libre-échange de la ville. L’entente permettrait au fabricant californien de détenir intégralement le capital de sa future usine chinoise.

Entente avec les autorités de Shanghai

Tesla aurait récemment conclu un accord avec les autorités de Shanghai pour construire une usine de véhicules électriques dans la zone de libre-échange de la ville, selon le quotidien américain Wall Street Journal. Véritable originalité de l’entente : le fabricant basé à Palo Alto (Californie) ne sera pas dans l’obligation de nouer des partenariats avec les industriels locaux pour établir sa nouvelle unité de production.

Le groupe américain, qui n'a pas souhaité commenter la nouvelle, pourra donc de façon tout à fait légale détenir 100 % du capital de sa future usine automobile chinoise, ce qui serait une grande première, étant donné que la réglementation qui prévaut jusqu’à présent impose à tous les constructeurs étrangers souhaitant s’implanter dans l’Empire du Milieu de créer une co-entreprise détenue à 50 % au moins par un acteur local.

Tesla Chine

Maintien de la taxe à l’importation de véhicules

Un tel arrangement, s’il venait à être confirmé, devrait permettre à Tesla non seulement de réduire ses coûts de production mais également, et surtout, de s’éviter de coûteux transferts de technologie. Toutefois, l’accord ne devrait pas permettre à l’entreprise d'échapper à la taxe de 25 % qui frappe les importations de véhicules à destination du marché chinois. En effet, si l'américain devait s'établir dans la zone de libre-échange de Shanghai, il resterait alors soumis à la taxe sur les importations étrangères.

Alors que la Chine est sans cesse accusée par les sociétés étrangères de ne pas ouvrir suffisamment son marché intérieur, le pays envisagerait, selon la presse américaine, d'autoriser les constructeurs automobiles étrangers à partir de l’année prochaine à créer des usines de véhicules électriques en propriété exclusive dans ses zones de libre-échange.

Pour rappel, Tesla n'a vendu qu'un peu plus de 11 000 berlines électriques en 2016 sur le marché chinois qui avait alors immatriculé environ 352 000 nouveaux véhicules électriques. En juin dernier, le constructeur a confirmé travailler avec le gouvernement de Shanghai pour implanter une usine dans la ville.

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