Umicore : le géant du recyclage veut une usine de batteries en Europe

Publié le 16 février 2018 à 15h00 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

Spécialisé dans le recyclage de matériaux, le groupe belge Umicore veut construire d'ici 2020 une usine de batteries pour véhicules électriques en Europe

Spécialisé dans le recyclage de matériaux, le groupe belge Umicore veut construire d'ici 2020 une usine de batteries pour véhicules électriques en Europe

Umicore, firme belge spécialisée dans la production et le recyclage de matériaux avancés, prévoit de construire une usine de batteries pour véhicules électriques en Europe. Celle-ci devrait être opérationnelle à partir de 2020.

 

Umicore va construire une usine de batteries sur le Vieux Continent, a annoncé son PDG Marc Grynberg lors de la présentation des résultats annuels de la société. « Nous investissons 660 millions d'euros dans cette activité et pour la première fois, une partie de cet argent ira dans un site de production en Europe », a-t-il dit. A la pointe dans la production de matériaux pour les batteries mais aussi dans leur recyclage, l’entreprise belge veut accompagner la naissance d’une industrie européenne de fabrication de batteries pour véhicules électriques. Pour cela, elle ambitionne d’atteindre une capacité de production de 175 000 tonnes de matériaux pour cathodes d’ici à 2021.

 

Démarrage de la production en 2020

La nouvelle usine européenne devrait être opérationnelle en 2020. Umicore a toutefois prévenu que le choix de l’emplacement final n’est pas encore fixé à ce jour. Ce qui signifie en particulier que la Belgique ne sera pas forcément le pays d’accueil du futur site. « La décision sera prise plus tard dans l’année » a indiqué Marjolein Scheers, la porte-parole du groupe. « Du personnel qualitatif, des coûts compétitifs, un usage durable de l'énergie, l'aspect logistique et la rapidité pour obtenir les permis » : tels sont les facteurs principaux qui seront pris en compte pour choisir le futur lieu d’installation, a quant lui affirmé Marc Grynberg. Pour rappel, Umicore exploite en France 7 sites de production parmi lesquels Auby, Bagnolet, Florenge, et Grenoble.

L’an passé, le groupe belge, qui emploie plus de 10 000 salariés sur les cinq continents, a bénéficié de la bonne tenue du marché de l’électromobilité pour afficher des performances financières record et un chiffre d’affaires de 12 milliards d’euros. Les perspectives pour les prochaines années semblent tout aussi excellentes, selon les estimations du management. A l’heure actuelle, une batterie sur cinq au monde contient des composants fournis par Umicore.

Le belge Umicore veut installer une usine de batteries en Europe 

Investissements dans l’Empire du Milieu

Sur les 660 millions d'euros d’investissements prévus par la firme, une partie importante ira en Chine et servira notamment à la construction d’un nouveau site dans la ville de Jiangmen. L’Empire du Milieu qui n’arrête pas ainsi d’accueillir de nouveaux projets industriels en lien avec les véhicules « zéro émission ». Le dernier en date est le fait de CATL : le leader chinois des batteries électriques souhaite créer lui-aussi une usine géante capable de rivaliser avec la Gigafactory du fabricant américain Tesla.

Mathieu PARAIN

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.

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