Hyundai : ses 1 000 premiers camions à hydrogène iront en Suisse

Publié le 19 septembre 2018 à 21h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes

En partenariat avec le spécialiste suisse des électrolyseurs H2 Energy, Hyundai va livrer 1 000 camions à hydrogène d’ici 2025

Hyundai Motor a annoncé ce jour la livraison de 1 000 exemplaires de son camion à hydrogène en Suisse au cours des cinq prochaines années. Objectif affiché : tenter de s’imposer face aux poids-lourds électriques à batteries en cours de développement ou de test, parmi lesquels le Tesla Semi.

Le futur marché des camions à hydrogène (pile à combustible) sera partagé entre le japonais Toyota dont le Project Portal a entamé sa seconde phase de test en Californie, l’américain Nikola Motor associé à l’équipementier allemand R. Bosch et, depuis quelques heures, le sud-coréen Hyundai Motor.
 

Rentabiliser ses investissements

En marge de la présentation de son prototype au salon IAA de Hanovre, la firme de Séoul a officialisé l’entente nouée avec l’entreprise suisse H2 Energy spécialisée dans les stations de production de dihydrogène par électrolyse ainsi que les piles à combustible pour les secteur automobile, ferroviaire, maritime et du bâtiment.

Si les détails financiers n’ont pas été révélés, l’accord porte sur la fourniture d’ici à 2023 de 1 000 exemplaires de son camion à hydrogène dont la version de série sera commercialisée l’an prochain. Pour Hyundai, le but est aussi de rentabiliser ses investissements entamés dans le domaine il y a une quinzaine d’années et dont la technologie n’était jusqu’alors embarquée qu’à bord de véhicules particuliers (ix35 puis Nexo).

Nikola One : le poids-lourd électrique ouvre la voie du « zéro émission » 

Concurrence des camions à batteries

Si le calendrier annoncé est respecté, le groupe sud-coréen sera le premier à produire en série un poids-lourd électrique dopé à l’hydrogène, avant la mise sur le marché de camions exclusivement alimentés par batteries, une technologie représentée notamment par les Tesla Semi et de la gamme « zéro émission » de Daimler Trucks, respectivement attendus en 2020 et 2021.

Doté d’une autonomie de 400 km, le modèle Hyundai aura pour principal avantage d’être moins lourd que ses homologues à batteries et de pouvoir faire le plein en quelques minutes sur une station d’hydrogène. Reste à mailler les territoires en infrastructures coûteuses (2 à 3 millions d’euros pour une station 700 bars). D’où l’intérêt pour le cinquième groupe automobile mondial de s’associer en Suisse à un spécialiste des électrolyseurs et des stations de distribution.

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.



Laisser un commentaire