Batteries : Nissan vend sa division et ses sites de production à un groupe chinois

Publié le 06 septembre 2018 à 07h00 | La rédaction | 2 minutes

Après avoir annulé la vente d’AESC, sa division batteries, Nissan a trouvé un nouvel acquéreur, chinois lui aussi

Fondée en 2007 par les groupes japonais NEC et Nissan, Automotive Energy Supply Corporation (AESC) va finalement passer sous le giron chinois. Le rachat, annoncé par un communiqué, sera conclu d’ici mars 2019.

 

Après avoir annulé la vente d’AESC au fonds privé d’investissement GSR Capital début juillet, Nissan a récemment indiqué avoir réussi à trouver un nouvel acquéreur pour sa division de batteries de voitures électriques. Il s’agit, selon le communiqué publié par le constructeur, du groupe Envision, société à capitaux chinois basée à Shanghai, spécialisée dans le secteur des énergies renouvelables.

La transaction, dont le montant n'a pas été divulgué, « va permettre à Nissan de se concentrer sur le développement et la production de véhicules électriques de premier plan », a déclaré Yasuhiro Yamauchi, responsable de la compétitivité chez Nissan. Pour le groupe japonais, la vente d’AESC marque la fin de l’internalisation de sa production de batteries.

25 % dans la nouvelle entité

Selon les termes de l'accord, Nissan va toutefois garder une part de 25 % dans la nouvelle entité, dont le siège, par ailleurs, ne quittera pas le Japon. Le rachat, qui doit être conclu d'ici mars 2019, couvre aussi les sites de production d’accumulateurs de Nissan aux Etats-Unis, dans la ville de Smyrna, et au Royaume-Uni, à Sunderland. Des actifs se trouvant en banlieue de Tokyo sont également concernés. Il n’y aura pas de licenciements suite à l’opération, promettent les dirigeants japonais.

Après le désengagement de Nissan, Panasonic sera donc le seul acteur nippon d’envergure à encore batailler sur le marché des cellules de batteries de véhicules électriques, devenu en quelques années très concurrentiel avec la montée en force des entreprises chinoises, telles que CATL, qui déploient des moyens considérables pour s’imposer comme les nouveaux acteurs incontournables du secteur.

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Viser des offres compétitives

L’Europe, très discrète, mais pariant sur l’avènement des batteries à l’état solide pour la prochaine décennie, rêve quant à elle de prendre l’ascendant dans cette technologie où règnent sans partage jusqu’à présent les Asiatiques.

Nissan estime que la concurrence forte entre les fabricants de cellules permettra d’avoir accès à des offres plus compétitives. « Nous sommes confiants (…] qu’Envision continuera à se développer en tant que fabricant de batteries doté d’une compétitivité accrue », a indiqué M. Yamauchi, dont le groupe continue de miser sur une baisse importante des prix des batteries pour poursuivre tranquillement son virage électrique.



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