Chine : un réseau national de 3 000 stations d’échange de batteries

Publié le 22 octobre 2019 à 17h01 | La rédaction | 3 minutes

Pour rendre la voiture électrique plus abordable, le constructeur chinois BJEV veut louer les batteries et déployer des milliers de stations d’échange à travers le pays

LE CHIFFRE DU JOUR - Le constructeur chinois BJEV prévoit de construire 3 000 stations d'échange de batteries d’ici la fin 2020 dans l’ancien Empire du Milieu. Objectif : rendre les voitures électriques beaucoup plus abordables en lourant systématiquement les accumulateurs à leurs propriétaires.

BJEV, filiale du constructeur chinois BAIC dont l'objectif est de ne commercialiser que des véhicules électriques d'ici 2025, prévoit d’investir sur son marché domestique dix milliards de yuans (1,28 milliard d’euros) dans la construction de 3 000 stations d’échange de batteries, réseau dont la construction devrait être achevée en 2022 et pourrait desservir jusqu’à 500 000 véhicules électriques, selon son président, Ma Fanglie.

Une démarche que ce dernier motive notamment par l’importante réduction des subventions fiscales décidée par le gouvernement de Pékin concernant l’achat de véhicules à énergie nouvelle (NEV), des aides qui, par ailleurs, devraient totalement disparaître à moyen terme, vraisemblablement à partir 2020. « Nous allons séparer les batteries des véhicules et les louer aux propriétaires de voitures, ce qui les rendra beaucoup plus abordables », a expliqué M. Ma.

Maillage des principales zones urbaines

Celui-ci ne considère pas toutefois que le principe d'échange de batteries soit la seule solution pour permettre à ses clients d’économiser de l’argent, mais il juge que « le remplacement de la batterie constituera une alternative importante, en particulier pour les véhicules utilisés pour les transports en commun ».

Une option technologique par ailleurs en droite ligne avec la nouvelle politique des autorités chinoises qui affichent un soutien de plus en plus marqué pour la mise en circulation de véhicules aptes aux échanges de batteries, notamment pour le transport public, et en particulier les services de taxis.

En Chine, NIO fait renaître les stations d’échange de batteries électriques

Une flotte de 20 000 taxis équipés à Pékin

Les autorités municipales de la ville de Pékin ont par exemple annoncé récemment qu’elles allaient ajouter 6 000 NEV à leur flotte de taxis, des voitures qui seront toutes aptes à l’opération d’échange d’accumulateurs. 20 000 véhicules électriques supplémentaires s'y adjoindront dès 2020. De son côté, BJEV a déclaré avoir déjà construit 160 stations d'échange pour 13 000 NEV dans une douzaine de villes dont Xiamen, Beijing, et Guangzhou.

Dans l’ancien Empire du Milieu, BJEV n’est pas le seul constructeur à miser sur les véhicules dotés d’accumulateurs interchangeables et à investir sur ce marché.  Récemment, la startup NIO a en effet annoncé le lancement de son premier réseau qui comptera 1 100 stations d’ici 2020. Situé le long de l’autoroute G4 reliant Shijiazhuang, Zhengzhou, Wuhan, Changsha, Guangzhou et d’autres grandes villes, le réseau couvrira plus de 2 000 km.



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