i Hydrogen Next : BMW révèle son second véhicule à hydrogène

Publié le 11 septembre 2019 à 08h53 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

À Francfort, BMW présente un prototype à hydrogène basé sur le X5 dont la mise en production est programmée pour 2022

MODÈLE À VENIR - En collaboration avec Toyota, le groupe BMW travaille au développement d’une seconde voiture à hydrogène. Présenté au salon de Francfort, le prototype repose sur le nouveau X5 et sera produit en petite série dès 2022. Objectif : ne pas laisser le champ libre sur ce terrain à ses concurrents directs, Audi et Mercedes-Benz.


Premier constructeur premium allemand à proposer dès l’automne 2013 une voiture 100 % électrique - via le lancement de la citadine BMW i3 qui a hérité il y a un an d’une nouvelle batterie -, BMW poursuit l’extension et l’amélioration de sa gamme hybride rechargeable qui combine un moteur essence à un moteur électrique alimenté par un accumulateur rechargeable sur une source d’énergie externe (prise ou borne).

Outre l’arrivée d’une déclinaison eDrive de la nouvelle Série 1 et du X3, le groupe bavarois a augmenté la capacité de la pile Lithium-Ion sur l’ensemble de ses modèles, du monospace Série 2 Active Tourer (5 places) au gros SUV X5, en passant par les berlines Séries 3, 5 et 7. Sur les véhicules les plus imposants, le 4 cylindres turbocompressé a même été remplacé par un V6. La gamme de la filiale britannique Mini n’est pas en reste, avec la mise à jour du Countryman S E ALL4 hybride et la commercialisation de la Cooper S E électrique.

 

Ne pas laisser le champ libre à la concurrence

La pile à combustible (hydrogène) n’a pas pour autant été oublié dans la stratégie d’électrification de la firme à l’hélice. En 2006, BMW présentait déjà un prototype à bicarburation (hydrogène-essence) basé sur la Série 7 dont la production se limitera à seulement 100 exemplaires.

Au salon de Francfort, l’industriel allemand présente un second modèle sous la forme d’un concept baptisé i Hydrogen Next et basé sur le nouveau X5. Préfiguration d’un modèle de petite série qui sera lancé en 2022 et concurrent direct du futur modèle d’Audi, de l’actuel Mercedes GLC F-Cell et, bien sûr, des Hyundai NEXO et Toyota Mirai.

 

Pile à combustible fournie par Toyota

Mais contrairement à la concurrence allemande et asiatique, BMW ne communique aucun détail quant aux spécifications techniques de son prototype. On ne connaît donc ni l’autonomie, ni la capacité du ou des réservoirs de dihydrogène, ni la puissance du bloc moteur.

Dès 2013, un accord de coopération avait été signé avec le nippon Toyota, suivi en 2016 d’un second accord portant sur le développement conjoint de chaînes de traction à hydrogène. Membre fondateur du H2 Council dont la mission est de promouvoir l’hydrogène mobilité et stockage dans le monde, BMW étudie toutes les formes d’électrification et ne souhaite pas laisser le champ libre à la concurrence, premium en premier lieu. En 2025, le constructeur envisage de produire son véhicule à plus grande échelle … si le marché sera suffisamment mature.

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Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.



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