Bus à hydrogène : l’Europe finance l’achat de 600 véhicules

Publié le 19 octobre 2018 à 09h00 | La rédaction | 3 minutes

Dès 2020, une flotte de 600 bus à hydrogène sera progressivement déployée en Lituanie, au Danemark et en Grande-Bretagne

L'Union européenne accorde un financement de 40 millions d’euros pour un projet de déploiement d’autobus à hydrogène à grande échelle en Lituanie, Danemark et Grande-Bretagne.

Nel ASA, un fournisseur norvégien de solutions à base d'hydrogène renouvelable, a annoncé que H2BusEurope fait partie des projets sélectionnés par le programme européen Connecting Europe Facility (CEF), dont l’un des objectifs est la décarbonisation des transports et de la mobilité sur le Vieux Continent, et va ainsi bénéficier d’un financement à hauteur 40 millions d’euros de la part de l’Union européenne (UE).

Un fonds de soutien qui va aider au déploiement d’une flotte composée de 600 autobus à pile à combustible (hydrogène), ainsi que les infrastructures de recharge pour ces véhicules, dans trois pays européens, la Lituanie, la Grande-Bretagne et le Danemark.

« Nous sommes extrêmement heureux que le programme CEF ait sélectionné notre projet pour un financement proposé de 40 millions d'euros » a déclaré Jacob Krogsgaard, porte-parole de Nel Hydrogen Solutions, division de Nel Asa, à l’annonce de la nouvelle. « Les bus à hydrogène sont prêts pour un déploiement à grande échelle en Europe, et ce projet constitue une étape importante dans la réduction du coût total de possession de ces véhicules vers un niveau proche de celui des bus à carburant fossile », a-t-il ajouté.

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« Retour sur investissement »

Le tiers des 600 autobus ont été réservés par le Danemark, qui prévoit leur mise sur route d'ici à 2020. En outre, le royaume scandinave fournira les stations de ravitaillement à hydrogène pour tous les véhicules, stations qui seront construites à Herning, sur le site de production à grande échelle Nel ASA récemment inauguré. « Avec cette dernière annonce, nous confirmons une fois de plus notre position de partenaire leader sur les marchés en forte croissance des poids-lourds », s’est félicité M. Krogsgaard.

« Il est très positif que l'UE ait choisi d'apporter un soutien financier pour le déploiement de bus à hydrogène », a pour sa part souligné Lars Lilleholt, le ministre danois de l'Energie. « Nous recevons le retour sur investissement du soutien que nous avons apporté au fil des ans à la recherche et au développement de l'hydrogène », a-t-il dit. Pour le ministre, l’aide européenne est non seulement un vecteur d’accélération de la « transition verte », mais constitue également une bonne nouvelle pour le « marché du travail danois ».

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Début de l’offensive des véhicules H2 ?

Le site de Herning est en mesure de produire jusqu’à 300 stations H2 par an. Une capacité qui, selon Nel ASA, marque « le début d'une nouvelle ère dans tout le secteur » de l’hydrogène, en particulier en ce qui concerne la construction des infrastructures de ravitaillement.

« Avec l'ouverture de ce site de production à grande échelle, nous garantissons non seulement aux constructeurs automobiles que l'infrastructure à grande échelle nécessaire à la poursuite du déploiement des véhicules à pile à combustible est en place, mais leur permettons également de commencer une fabrication plus efficace, ce qui est nécessaire pour obtenir des effets d'échelle suffisants », n’a pas hésité à clamer le fournisseur norvégien, qui collabore notamment avec le fabricant américain de poids-lourds Nikola.

Une telle station peut desservir un parc de 400 à 800 véhicules de tourisme, ou 30 autobus à pile à combustible.



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