Après l’électrique, Versailles s’engage dans le bus à hydrogène

Publié le 08 janvier 2018 à 21h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes

D’une capacité de 125 passagers, les bus Van Hool offrent une autonomie de 300 km en conditions réelles d’exploitation

D’une capacité de 125 passagers, les bus Van Hool offrent une autonomie de 300 km en conditions réelles d’exploitation

Après le bus électrique testé sur la ligne 23 du réseau Phébus, Versailles (Yvelines) adoptera à compter du premier semestre 2019 deux bus à hydrogène. Conçus par le belge Van Hool, ils seront exploités par le groupe SAVAC.

L’agglomération de Versailles après celle de Pau

En septembre dernier, le réseau Phébus accueillait son premier bus « zéro émission » sur la ligne 23 entre Vélizy-Villacoublay/CC Velizy 2 et Versailles-Europe. Moins d’un an plus tard, le prototype Alstom Aptis sera rejoint par deux autres bus électriques mais cette fois-ci dopés à l’hydrogène (pile à combustible). Produits en Belgique par le constructeur Van Hool et déjà en test à Londres ou Amsterdam, le modèle ExquiCity sera le même que celui employé dans le cadre de l’expérimentation menée à compter de l’an prochain par la ville de Pau.

Bus à hydrogène Versailles

Expérimentation d’une durée de 7 ans

Avec ses 18,62 m de long et sa capacité de 125 passagers, le bus à hydrogène offre une autonomie de 300 km en conditions réelles d’exploitation. Quant au plein de dihydrogène, il sera réalisé sur une station privée en moins de 10 minutes. Financé à hauteur de 60 % par Ile-de-France Mobilités (ex STIF), 30 % par le programme européen 3Emotion et 10 % par Versailles Grand Parc, l’expérimentation nécessitera un investissement de 2,8 millions d’euros sur une durée de 7 ans.

 

Flotte régionale à faibles émissions

 

Il s’agit d’une grande première pour la région engagée dans une vaste offensive pour réduire les émissions polluantes de ses flottes de bus. L’autonome dernier, Ile-de-France Mobilités avait autorisé l’exploitant du réseau de bus de l’agglomération de Versailles à faire l’acquisition de deux bus à hydrogène. Le groupe SAVAC dispose déjà d’un parc de 12 bus électriques et de 50 véhicules carburant à l’électricité ou au GNV. D’ici 2025, l’opérateur RATP ainsi que le syndicat des transports souhaitent électrifier la majeure partie des bus de la région, un projet qui n’est pas sans soulever de nombreuses incertitudes.

Mathieu PARAIN

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.

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