Étude : une électrique émet moitié moins de CO2 (même avec sa batterie)

Publié le 20 février 2018 à 21h00 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

Réalisée par l'ONG américaine ICCT, cette nouvelle étude démontre qu'un modèle électrique émet jusqu'à 70 % moins émetteur qu'un thermique équivalent

L’influente ONG américaine ICCT a publié une étude sur les émissions de gaz à effet de serre sur le cycle de vie des voitures électriques. On y apprend notamment que les véhicules électriques émettent bien moins de gaz à effet de serre sur leur durée de vie qu'une voiture thermique en Europe, même lorsque la production de batteries est prise en compte.

 

L’International Council on Clean Transportation (ICCT) a récemment publié une étude concernant les émissions de gaz à effet de serre sur le cycle de vie des voitures électriques. Principale conclusion du nouveau rapport : l’impact carbone supplémentaire du fait du cycle de vie des batteries embarquées sur ces véhicules est effacé, en comparaison avec un modèle thermique équivalent, au bout de 2 ans d’utilisation moyenne, et d’une année et demi seulement si les accumulateurs sont rechargés avec les énergies renouvelables. Pour parvenir à ce résultat, l’influente ONG américaine a comparé une Peugeot 208 1.6 BlueHDi Active – réputé pour être le modèle qui bénéficie des émissions les plus basses en matière de CO2 en Europe – et une Nissan LEAF 2017 équipée d’une batterie de 30 kWh de capacité.

 

Entre 30 et 70 % d’émissions en moins

C’est donc sur les données issues ce comparatif – données obtenues à partir d’une revue des précédentes recherches sur le sujet et d’enquêtes auprès de fabricants de batteries – que l’organisation a pu établir que durant le cycle de vie des voitures, qui représente environ 150 000 kilomètres de routes parcourues, le surplus de CO2 dû au cycle de vie des accumulateurs disparaît au bout de 18 à 24 mois. Plus globalement, « une voiture électrique typique produit aujourd’hui seulement la moitié des émissions de gaz à effet de serre d’une voiture de tourisme européenne moyenne », souligne le rapport.

« Une voiture électrique qui utilise l’électricité du mix moyen européen est presque 30 % plus propre sur son cycle de vie que le modèle équivalent équipé du moteur à combustion interne le plus efficace actuellement sur le marché », affirme par ailleurs l’ICCT dans son étude. Sur les marchés à très faibles émissions de carbone, c’est-à-dire dans les pays où l’électricité utilisée est majoritairement obtenue soit à partir de centrales nucléaires, soit à partir de centrales hydroélectriques, à l’instar de de la France ou de la Norvège, l’ONG déclare même que les offres « zéro émission » émettent « moins d’un tiers des émissions d’un véhicule à moteur à combustion ».

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.



Laisser un commentaire