Voiture électrique : Dyson se donne du temps pour réussir

Publié le 21 mars 2018 à 09h00 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

Si le premier modèle électrique signé Dyson sera produit en petite série, deux autres s’adresseront à un public plus large

Dyson confirme ses ambitions dans la voiture électrique. Le groupe britannique prévoit de lancer au moins trois modèles de véhicule durant la prochaine décennie.

Inventeur et capitaine d’industrie britannique mondialement connu grâce à ses aspirateurs sans sac, James Dyson, PDG du groupe éponyme, a récemment confirmé son ambition de commercialiser sa propre voiture électrique. Un objectif qu’il prévoit d’atteindre d’ici 2020 et pour lequel il va mettre en place un nouveau centre de recherche. Basé à Hullavington, dans le sud-ouest du Royaume-Uni, cette structure, qui sera érigée sur un ancien site de la Royal Air Force, mobilisera près de 400 chercheurs et ingénieurs. Pour son projet de véhicule « zéro émission », M. Dyson va consacrer une enveloppe de 2 milliards de livres sterling (2,253 milliards d’euros).


Première « voiture-test » à base de batterie lithium-ion


D’après le Financial Times, cette somme permettrait au groupe britannique de créer une première « voiture-test » pour se familiariser avec les codes de la production automobile. Un milliard de livres sera destiné au développement de la batterie et l’autre milliard au développement du véhicule en lui-même, toujours selon le quotidien financier. « Une voiture est un énorme défi », a par ailleurs déclaré M. Dyson, qui va miser pour son premier modèle 100 % électrique sur des batteries lithium-ion.

« Nous ne sommes pas cotés en Bourse et ne recevons aucune subvention publique, nous finançons nos investissements avec nos bénéfices. Donc si nous avions encore plus de succès, nous pourrions passer à la vitesse supérieure », a-t-il expliqué. L'an passé, son entreprise a enregistré une hausse de son bénéfice brut d’exploitation à près de 900 millions d’euros (+ 27 %) et de son chiffre d’affaires à 4 milliards d’euros (+ 40 %).


Trois modèles au moins durant la décennie à venir

James Dyson a également confié que ce premier véhicule sera « radicalement différent » de ce que l’on trouve actuellement sur le marché, sans toutefois donner plus de précisions. Il a néanmoins indiqué que ce sera un modèle haut de gamme, mais pas sportif, et qui sera vendu en quantité limitée. Deux autres modèles devraient suivre, si l’on en croit le patron britannique, qui, eux, feront appel aux batteries solides et iront sur des volumes de production plus importants. Un pari similaire à celui fait par le groupe japonais Toyota qui prévoit de lancer son premier modèle électrique à batterie solide en 2022. A noter que le futur site de production de la marque n’est pas encore déterminé, M. Dyson hésitant entre le Royaume-Uni et l’Extrême-Orient. Affaire à suivre.

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.



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