Genève 2016 : Volvo en électrique et en hybride (+ interview)
Publié le 03 mars 2016 à 06h29 | Jean-Christophe LEFEVRE | 3 minutes
Après le très exclusif groupe hybride rechargeable de 407 ch (monté ici sur la S90), Volvo travaille à des puissances inférieures et à un véhicule 100 % électrique
Révélé à Genève, le break Volvo V90 sera disponible début 2017 en version hybride rechargeable T8. Une nouvelle motorisation 100 % électrique est prévue pour 2019. Explications avec Yves Pasquier-Desvignes, le patron de Volvo France, lors de notre visite au salon de Genève. Par Jean-Christophe Lefèvre, envoyé spécial sur les rives du lac Léman.
Une gamme Volvo entièrement renouvelée en 2020
Yves Pasquier-Desvignes est sur un petit nuage. « Les immatriculations dans l’Hexagone pour 2015 sont excellentes avec près de 14 000 ventes, soit une progression de 11,4 % par rapport à 2014 sur un marché à + 6,8 % (VP) », nous indique-t-il. Et son carnet de commandes est encore meilleur avec 14 796 unités, soit une croissance de 14,4 %. Pour 2016, le moral est au beau fixe chez Volvo France avec des prises de commandes en hausse de 7 %, soit 16 000 unités dont un tiers du très vénérable XC60 (8 ans d’âge), un autre tiers en V40/V40 CC, puis 13 % en V60 et 14 % en XC90.
Cette année verra aussi la commercialisation en septembre de la grande berline S90 et de son break V90, révélé au salon de Genève début mars. « La gamme sera entièrement renouvelée d’ici 2020, année à laquelle le récent XC90 sera le plus « ancien » dans la gamme ! », nous précise-t-il. Cette frénésie de nouveaux modèles ne doit rien au hasard. Elle repose sur une remise à plat général des plateformes et des groupes motopropulseurs.
Nouvelle plateforme, nouvel hybride 3 cylindres
Ainsi, si l’on connaît la récente plateforme SPA qui sert aux XC90, S/V90 puis XC60 et S/V60, elle sera bientôt complétée par une deuxième plateforme CMA (Compact Modular Architecture) plus petite, qui servira au renouvellement des S/V40 ainsi qu’au SUV compact qui en dérivera.
Du côté des motorisations, dont la totalité est 100 % Volvo, même redéploiement avec une généralisation déjà effective du label Drive-e qui concerne les 4 cylindres essence et diesel mais aussi des 3 cylindres à venir. Ces deux gammes de moteurs sont ou seront déclinés en version hybride essence électrique rechargeable. Yves Pasquier-Desvignes nous assure aussi que « tous seront rechargeables et non des hybrides simples et que les puissances seront déclinées pour correspondre aux tailles inférieures des véhicules de la gamme 60 et 40 ».
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Des puissances hybrides adaptées
On connaît donc déjà le haut de la gamme avec le T8 Twin Engine que l’on retrouve sous le capot du XC90 avec le 4 cylindres essence de 320 ch et le moteur électrique de 87 ch. Mais ces quelque 400 ch sont bien trop nombreux et les « puissances sont un vrai débat aujourd’hui car le marché n’est pas forcément là sur des XC60 ou XC40 hybrides », ajoute le patron de Volvo France. Et de citer par exemple la V60 D6 Twin Engine rechargeable actuellement au catalogue dont les 288 ch cumulés (220 ch diesel et 68 ch électrique) sont un frein à l’acquisition. Raison pour laquelle une version ramenée à 163 ch du D5 a été ajoutée, ramenant la puissance totale à 231 ch.
En tout état de cause, « la sortie du diesel est aujourd’hui sur la table pour certains clients professionnels ou privés. Une question de posture et de choix », commente Yves Pasquier-Desvignes. Et en 2020, avec l’arrivée d’un véhicule 100 % électrique, Volvo sera très bien armé pour répondre à la demande de véhicules propres.