Voiture à hydrogène : 14 600 euros d’aides à l’achat au Japon

Publié le 29 juillet 2014 à 14h57 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Affichée 51 250 euros au Japon, la première voiture à hydrogène de Toyota (modèle FCV) sera commercialisée à compter du mois de mars 2015

Pour tout achat d’une voiture électrique à hydrogène, le gouvernement japonais va offrir une subvention de 2 millions de yens, soit près de 14 600 euros au cours actuel. Décidé à faire du Japon le pionnier en matière de véhicule électrique doté d’une pile à combustible, le Premier ministre Shinzo Abe a également confirmé que le pays comptera 100 nouvelles stations de distribution d’hydrogène d’ici la fin 2015.

 

Le Japon distance l’Europe et les Etats-Unis

Tandis qu’une collectivité française accueillera d’ici la fin 2014 sa première station de distribution d’hydrogène, le Japon s’apprête à prendre le leadership en matière de voiture électrique équipée d’une pile à combustible. En effet, l’industriel français Air Liquide fournira et installera une station sur le site de Saint-Lô appartenant au Conseil Général de la Manche, une station de distribution d’hydrogène qui alimentera en moins de 5 minutes les véhicules nouvellement intégrés à la flotte. De façon générale, l’Europe et les Etats-Unis ont développé des feuilles de route destinées à favoriser l’écosystème de l’hydrogène : nombreuses expérimentations, nouvelles stations et véhicules intégrant des flottes de grandes villes européennes (découvrez notre article au sujet du projet HyFive), … Mais le Japon compte rapidement distancer ces deux zones géographiques.

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La première station européenne de distribution d'hydrogène (H2) ouverte au grand public a été inaugurée par Air Liquide à Düsseldorf en 2012
 

Aide à l’achat, commande publique, nouvelles stations, … au Japon

Comment ? Avec une feuille de route ambitieuse et une enveloppe budgétaire de 336 millions d’euros destinée à couvrir la moitié des investissements, le Japon a pris plusieurs mesures destinées à doper l’écosystème nippon du véhicule électrique à hydrogène. Après avoir annoncé en juin dernier qu’il souhaitait faire de son pays le pionnier dans ce domaine, le Premier ministre Shinzo Abe a confirmé que l’Etat allait subventionner à hauteur de 2 millions de yens – soit près de 14 600 euros au cours actuel – l’achat de voitures à hydrogène (source Reuters). Un bonus « écologique » qui place ainsi la nouvelle Toyota FCV à 36 650 euros, pourtant affichée 51 250 euros au Japon avant subvention. Autre incitant : le déploiement de 100 nouvelles stations publiques de distribution d’hydrogène d’ici la fin 2015. Les agences gouvernementales s’engageront également à commander de manière importante ce type de véhicules. Enfin, les autorités ont modifié la réglementation concernant le stockage de l’hydrogène gazeux sous pression en autorisant désormais un stockage à 875 bars (contre 700 bars auparavant). Une décision qui permet d’embarquer davantage d’hydrogène et, ainsi, de gagner jusqu’à 20 % d’autonomie.

 

COMMENT CA MARCHE ? Une voiture électrique dotée d’une pile à combustible est alimentée par deux caissons embarqués qui contiennent de l’hydrogène – plus précisément du dihydrogène (H2) – sous forme gazeuse et sous pression (700 bars en général). Au contact de l’oxygène (O2) présent dans l’air extérieur, le H2 est transformé par la pile à combustible en électricité. Cette énergie alimente le moteur électrique et est également stockée dans une batterie Lithium-Ion équivalente à un véhicule 100 % électrique (de type Renault ZOE). Le plein de H2 est réalisé en moins de 5 minutes sur une station dont l’investissement est en moyenne estimé à 2 millions d’euros. L’autonomie réelle de ce type de véhicule est comprise entre 400 et 700 km et est fonction du type de parcours et du style de conduite.

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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