Voiture électrique : rechargez sur votre lieu de travail !

Publié le 11 avril 2014 à 12h09 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Des Nissan LEAF et Tesla Model S branchées sur des bornes de recharge installées sur le campus californien de Google

Recharger la batterie de sa voiture électrique sur son lieu de travail … Si vous êtes l’heureux propriétaire d’un modèle électrique ou hybride rechargeable, si vous vous êtes déjà intéressé à ce sujet pour un prochain achat, vous avez forcément dû y penser : mon boss acceptera-t-il que je branche mon véhicule sur une prise ou, mieux, acceptera-t-il d’installer une borne de recharge ? En France, c’est au bon vouloir de l’entreprise. Au Québec par contre, c’est très différent.

 

Recharger sa voiture personnelle au travail : ce que dit la Loi en France

D’ici à la fin 2014, près de 50 000 véhicules 100 % électriques circuleront sur les routes de France. Autant de véhicules dont la batterie doit être rechargée via une source d’énergie externe, autrement dit une prise de courant standard (type E/F) ou une borne de recharge adaptée. Avec la mise en place d’un bonus écologique incitatif – jusqu’à 6 300 euros pour un modèle électrique pur type Renault ZOE ou Nissan LEAF –, il est fort à parier que la question de la recharge sur le lieu de travail de véhicules appartenant aux salariés deviendra récurrente. En la matière, les textes de loi sont extrêmement limpides.



L’URSSAF considère ainsi que l'employeur peut prendre en charge, tout ou partie des frais de « carburant » engagés pour les déplacements des salariés entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail. Dans les mêmes conditions, l'employeur peut prendre en charge les frais exposés pour l'alimentation de véhicules électriques. Sont concernés, tous les salariés :

  • dont la résidence habituelle ou le lieu de travail est situé en dehors de la région d'Ile-de-France et d'un périmètre de transports urbains,
  • ou pour lesquels l'utilisation d'un véhicule personnel est rendue indispensable par des conditions d'horaires de travail particuliers ne permettant pas d'emprunter un mode collectif de transport.


La prise en charge par l’employeur des frais d’alimentation de véhicules électriques engagés par les salariés est exonérée de cotisations et contributions sociales dans la limite de 200 euros par an et par salarié. Autant dire que vous pourrez profiter de la recharge « à l’œil », 2 euros d’électricité permettant de parcourir 100 km en moyenne.

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« Branché au Travail » : le programme avant-gardiste du Québec

Le principe du programme « Branché au Travail » lancé par la province francophone du Canada est simple : le gouvernement subventionne jusqu’à 75 % l’achat et l’installation d’une borne de recharge par une entreprise – dans la limite de 5 000 dollars par borne –, les salariés disposant de véhicules électriques se rechargent gratuitement sur les bornes installées sur les aires de stationnement de leur entreprise, les employeurs fidélisent leurs salariés grâce à ce programme. Sont concernées, les entreprises, les municipalités ainsi que les agences gouvernementales. Objectif : 3 500 stations déployées en 2017.

Le Québec fait partie des pays les plus dynamiques en matière de mesures de soutien aux véhicules électriques : le programme « Roulez électrique » subventionne les bornes de recharge de type Wallbox résidentielles installées dans les maisons individuelles (5 000 à fin 2017), le programme « Branché au Travail » envisage l’installation de 3 500 bornes à la même date, le « Circuit Electrique » disposera de 500 stations de charge publique et le gouvernement – via ses agences – s’est engagé à déployer 1 000 bornes. Au total, la province sera dotée de 10 000 bornes de recharge publique et privée à fin 2017, un projet financé par une enveloppe de 500 millions de dollars issus du Fonds Vert. Un exemple à suivre par la France ?

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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