Toyota Yaris Hybride : l’heure de la maturité pour la quatrième génération

Publié le 18 octobre 2019 à 11h34 | Fabrice SPATH | 5 minutes

Plus puissante, plus sobre, mieux finie, la nouvelle Toyota Yaris à motorisation sera commercialisée en Europe dans le courant de l’été 2020

Plus puissante, plus sobre, mieux finie, la nouvelle Toyota Yaris à motorisation sera commercialisée en Europe dans le courant de l’été 2020

NOUVEAUTÉ - Vingt ans après sa mise sur le marché, la Toyota Yaris s’offre une quatrième génération au design plus agressif et à la qualité perçue en nette progression, le tout agrémenté par une nouvelle chaîne de traction hybride plus sobre et par une panoplie complète d’aides à la conduite. Premier tour d’horizon de la citadine qui, en France, ne sera commercialisée à l’été 2020 qu’avec cette seule motorisation essence-électrique.

 

20 ans de carrière et 4 générations

Première automobile à avoir été labellisée Origine France Garantie dès 2013, la Yaris a longtemps été le véhicule le plus produit du pays, avant de se faire ravir la tête du classement par le crossover Peugeot 3008. Commercialisée dans le courant de l’été 2020 à un tarif encore inconnu, la quatrième génération succède à une troisième qui, même si elle a bénéficié de deux restylages, a tout de même été lancée dans sa première version en 2011.

Toujours assemblée sur le site nordiste d’Onnaing, près de Valenciennes, où la marque aux trois ellipses a entamé une campagne de recrutement portant sur l’embauche de 500 opérateurs supplémentaires, la nouvelle Toyota Yaris a récemment été révélée dans sa version européenne à Amsterdam, aux Pays-Bas. L’occasion, à environ 9 mois des premières livraisons, d’en découvrir les nouveautés et les principales améliorations.

 

Base technique et concurrence renouvelées

Lancée en 2012 dans l’Hexagone - soit deux ans après la Honda Jazz Hybrid -, la déclinaison essence-électrique a gagné en intérêt auprès des acheteurs - confrontés à la hausse des prix à la pompe et aux restrictions de circulation croissantes dans les métropoles - mais aussi en compétitivité, la version hybride étant la seule motorisation au catalogue depuis 2018.

À sa sortie l’an prochain, la citadine qui inaugurera la nouvelle variante G1-B de la plateforme modulaire TNGA destinée aux petits modèles du groupe devra affronter une concurrence nouvelle incarnée par la Renault Clio E-Tech et le retour de la Honda Jazz dont la présentation est attendue dans la semaine prochaine.

Une nouvelle base technique qui n’est pas sans influer sur les proportions de la Yaris 4. Plus basse de 4 cm, plus large de 5 cm, avec un empattement augmenté de 5 cm, l’allure générale du modèle gagne en dynamisme. Et tout comme la Peugeot 208, elle renonce à la version 3 portes pour se concentrer sur la seule 5 portes. Une façon de contenir les coûts de développement.

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Mode électrique jusqu’à 130 km/h

Sous le capot, la nouvelle mouture est animée par un inédit 3 cylindres 1,5 l de 91 ch (120 Nm) à cycle Atkinson associé à un bloc électrique de 59 kW / 80 ch (111 Nm), la puissance cumulée progressant de 15 % par rapport à l’actuelle génération, soit 115 ch. Le tout pour une consommation mixte WLTP estimée à 4,8 l/100 km, en recul de 20 %.

Si Toyota a fourni peu de détails sur la chaîne de traction, on sait néanmoins qu’une nouvelle batterie à technologie Lithium-Ion remplace l’accumulateur Ni-Mh (nickel métal hydrure) pourtant considéré comme plus fiable dans la durée. Mieux intégré sous la banquette arrière, ce dernier est de même capacité que le précédent (soit 1,56 kWh) mais permettra d’alimenter le bloc électrique jusqu’à la vitesse max de 130 km/h (vs 70 km/h actuellement).

En France, seule la déclinaison hybride sera commercialisée tandis qu’ailleurs en Europe, deux blocs essence à 3 cylindres de respectivement 1 l - développé par Daihatsu - et 1,5 l seront proposés. Au Japon, une option E-Four à transmission intégrale semblable à ce qui est déjà proposé sur la Prius sera également commercialisée.

 

Qualité perçue et aides à la conduite

Esthétiquement, la citadine gagne en expressivité, avec une calandre imposante et des projecteurs étirés sur les ailes, soulignés par une élégante signature lumineuse. Quant aux flancs, ils sont travaillés à la manière du grand frère C-HR qui, lui aussi, bénéficiera d’un restylage et d’une motorisation essence-électrique optimisée.

Dans l’habitacle, la Yaris s’embourgeoise : après l’édition suréquipée Collection, la quatrième génération gagne en qualité perçue et accueille même un éclairage d’ambiance à LED, un affichage tête haute ainsi qu’un grand écran central et tactile de 7 ou 8 pouces (selon finitions).

Côté aides à la conduite, la citadine « Made in France » embarque le Toyota Safety Sense deuxième du nom qui, pour l’occasion, reçoit une caméra associée à un radar électromagnétique à ondes millimétrique. Résultat : le modèle pourra mieux anticiper la collision avec un véhicule ou un piéton/cycliste et, grâce à la fonctionnalité Advanced Park, le stationnement deviendra un jeu d’enfant en contrôlant le volant, le frein et l’accélérateur.

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Premières livraisons à l’été 2020

Écoulée à plus de 500 000 exemplaires en Europe, la Toyota Yaris progresse quasiment sur tous les plans, à l’exception de l’habitabilité qui conserve les proportions de l’actuelle mouture. Plus puissante et sobre, la Yaris 4 devrait également gagner en agrément de conduite grâce un nouveau châssis plus léger, extrêmement rigide (+ 30 %) et doté d’un centre de gravité abaissé de 15 mm.

Avec sa personnalité affirmée et sa chaîne de traction optimisée, la citadine sera bien armée pour défendre son leadership face aux Honda Jazz Hybrid et Renault Clio E-Tech qui seront lancées l’an prochain sous nos latitudes. En attendant que la firme de Nagoya dévoile les tarifs européens en mars prochain, au salon de Genève, la nouvelle Yaris prendra son premier bain de foule en fin de mois, au salon de Tokyo. De quoi faire patienter jusqu’aux essais presse qui sont programmés en juin 2020.

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Fabrice SPATH

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.

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