Nissan LEAF électrique : le témoignage de Jean-Claude

Publié le 04 novembre 2014 à 08h52 | Fabrice SPATH | 4 minutes

Jean-Claude et sa Nissan LEAF électrique au col du Tourmalet, dans les Pyrénées

Jean-Claude a troqué en 2013 sa Nissan Note diesel contre une Nissan LEAF millésime 2012. Voiture électrique la plus vendue au monde, la LEAF est devenue le véhicule principal de son foyer. Parcourant plus de 15 000 km/an, il loue le confort de conduite et la nervosité de « sa » LEAF. Âgé de 70 ans, Jean-Claude prouve qu’il n’y a pas d’âge pour passer à l’électrique. Il en est même devenu un ardent défenseur.

 

Une voiture électrique dans le très rural département du Gers

Jean-Claude habite avec sa compagne dans le Gers, un département très rural où les bornes de recharge sont installées au compte-gouttes. Grand rouleur lorsqu’il était conseiller d’un réseau d’associations par insertion professionnelle, il parcourait le grand sud-ouest à raison de 50 à 60 000 km par an. De formation technique et de nature curieuse, Jean-Claude a assisté à la mise sur le marché des véhicules électriques de seconde génération (Citroën C-Zero, Nissan LEAF, Renault ZOE, …). Propriétaire d’une citadine Nissan Note à motorisation diesel avec lequel il ne parcourt plus que 15 000 km/an, il décide d’essayer une voiture électrique en 2012. Après un premier essai « coup de foudre » de la Nissan LEAF, il bénéficie peu de temps après d’un essai d’une après-midi au volant de la berline compacte 100 % électrique. Bilan : dans la droite ligne de l’adage « Essayer un véhicule électrique, c’est l’adopter », l’essai ne fait que le conforter dans son envie de passer à l’électrique. Une LEAF d’occasion (millésime 2012) est présente dans le parc du concessionnaire et Jean-Claude en fait l’acquisition quelques jours plus tard sous la forme d’une location avec option d’achat (LOA).

 

Nissan LEAF : voiture principale du foyer

Pourquoi avoir choisi la LEAF ? D’abord parce que la berline électrique peut se recharger sur n‘importe quelle prise de courant domestique (230 V, 16 A) grâce à son câble muni d’un régulateur fourni de série avec le véhicule. A la date de son achat, la citadine Renault ZOE n’en était pas encore pourvue, une tare que le constructeur a depuis comblé (lire notre article à ce sujet). Outre la facilité de recharge qui lui permet de brancher sa LEAF chez des amis ou des parents, Jean-Claude loue son confort de conduite, sa tenue de route et sa nervosité (une puissance de 110 ch et un couple de 280 Nm disponible de façon quasi instantanée). Et même s’il ne s’agit pas de la seconde génération plus sophistiquée – appelée LEAF 2.0 – commercialisée depuis le printemps 2013, il apprécie l’habitacle de couleur beige qui créé selon lui une ambiance reposante. L’autonomie moyenne de 150 km de la LEAF lui permet aisément de parcourir les trajets du quotidien : courses, loisirs, visites, randonnées, … En 10 mois seulement, il a déjà parcouru 8 000 km à son volant. Son « grand plaisir » : faire découvrir son véhicule électrique et démonter les a priori tenaces (manque d’autonomie, difficultés de charge, …). Seule ombre au tableau de ce converti : sa compagne qui se sent angoissée par l’autonomie. Un phénomène nouveau pour elle que Jean-Claude s’attèle à faire disparaître.

 

Un blog et une campagne télé pour démonter les idées reçues

Jean-Claude n’est toutefois pas un propriétaire de véhicule électrique comme les autres. Depuis l’acquisition de la LEAF, il a ouvert un blog et ne ménage pas sa peine pour défendre la place de la mobilité électrique en milieu rural. Un environnement qui, selon lui, s’y prête parfaitement : recharge à domicile en maison individuelle, parcours sur routes limitées à 90 km/h qui autorisent un modèle électrique d’atteindre aisément les 130 km d’autonomie, même lorsque les auxiliaires sont fortement sollicités (chauffage et climatisation). Ce partisan de l’électrique en zone rurale participe en ce moment-même à une campagne promotionnelle pour la nouvelle LEAF, campagne qui donne la parole aux utilisateurs. En 2013, il s’était déjà distingué en atteignant le col du Tourmalet … avec sa LEAF bien évidemment ! (lire l’article sur le site Sud-Ouest). Son blog baptisé RN21 : le VE, je le veux, en référence à la Route Nationale n°21 reliant Limoges à Gavarnie, s’attache à défendre la position de la voiture électrique dans les campagnes démunies de denses réseaux de transports en commun. La mobilité électrique doit donc naturellement y trouver sa place et la récente annonce concernant la mise en place à la mi-2015 d’un Superbonus destiné prioritairement aux zones urbaines ne va malheureusement pas dans ce sens (lire notre article à ce sujet).

 

Après avoir parcouru 12 000 km en 18 mois à son volant, Jean-Claude vient de vendre sa LEAF de première génération pour une toute nouvelle version. Son conseil pour celles et ceux qui s’intéressent au véhicule électrique : demandez à votre concessionnaire de vous prêter un modèle électrique pendant 24 ou 48 heures et utilisez-le dans vos trajets de tous les jours …

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Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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