Pour lutter contre la pollution, Séoul va convertir 4 000 de ses bus à l’électrique

Publié le 05 décembre 2017 à 15h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes

Pour améliorer la qualité de l’air, la capitale de Corée du Sud a lancé un ambitieux programme d’électrification de sa flotte de bus

La flotte d’autobus de la ville de Séoul va être progressivement convertie à l’électrique à partir de 2018. Une opération qui vise à lutter contre la pollution atmosphérique en réduisant les émissions de particules fines et de dioxydes d’azote.

 

4 000 autobus GNV obsolètes à Séoul

Dans un proche avenir, les autobus électriques prendront la place des autobus alimentés au gaz naturel comprimé (GNV) à Séoul. Une vaste opération de transformation du paysage urbain qui va démarrer à partir de 2018, et qui commencera par le remplacement d’une quarantaine de bus GNV qui circulent actuellement dans la capitale sud-coréenne. « Sur les 7 400 bus à Séoul, 4 000 sont obsolètes et doivent être remplacés », a déclaré Kim Jung-yun, chef de la politique du transport de la ville. « Certains d'entre eux seront remplacés par des bus électriques à partir de l'année prochaine » a-t-il ajouté.  

« Les bus locaux sont l'une des principales raisons de la poussière fine dans la ville », a souligné pour sa part un autre responsable municipal. L’électrification des autobus, affirme-t-il, est « une politique pour améliorer la qualité de l’air de Séoul ». Pourtant, des critiques se font déjà entendre concernant ce nouveau programme qui veut tracer la voie d’un transport public « zéro émission ».

Investissement élevé mais faibles coûts d'exploitation

La principale objection vient des opérateurs de transport public qui en soulignent le coût très élevé. L'achat d'un bus électrique requiert en effet entre 400 et 500 millions de wons d’investissement (entre 367 000 dollars et 460 000 dollars environ) alors que celui d’un bus GNV ne dépasserait pas les 200 millions de wons (185 000 dollars environ).

Même avec les subventions apportées par l’Etat sud-coréen, ces opérateurs soutiennent qu’ils devront encore s’acquitter d’une somme très conséquente. Un problème que les responsables politiques reconnaissent aisément, mais, d’après eux, s’il existe bel et bien « un fardeau supplémentaire », les nouveaux véhicules à très faibles émissions polluantes ont des coûts d’exploitation (électricité et entretien) bien moins élevés.

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.



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