Pour doper la voiture à hydrogène, le Royaume-Uni se dote d’un nouveau fonds

Publié le 04 avril 2017 à 18h00 | La rédaction | 3 minutes

Dans le cadre de son objectif d’un parc automobile « zéro émission », le Royaume-Uni va investir 23 millions de livres pour déployer des stations à, hydrogène

Le gouvernement britannique a annoncé mi-mars la mise à disposition d’un nouveau fonds d’un montant de 23 millions de livres sterling (environ 26,5 millions d’euros) dans le but d’augmenter le nombre d’infrastructures dédiées aux voitures fonctionnant à l’hydrogène dans le pays.

 

Parc automobile « zéro émission » à l’horizon 2040

« Nous savons que l’infrastructure d’alimentation en hydrogène peut être un obstacle potentiel à l’adoption des véhicules équipés d’une pile à combustible. C’est la raison pour laquelle nous apportons un soutien, afin que les parties intéressées continuent à investir dans cette nouvelle technologie émergente pour nous aider à concrétiser notre ambition d’avoir des voitures et des véhicules légers neufs qui soient quasiment tous à émission zéro à l’horizon 2040. » C’est en ces termes que John Hayes, le ministre du transport britannique, justifie la création du nouveau fonds. « La transition vers un transport routier à zéro émission est à la fois inévitable et souhaitable […] Les véhicules électriques à pile à combustible peuvent jouer un rôle vital aux côtés des véhicules électriques à batterie pour nous aider à réduire les émissions nocives » a martelé le ministre du Transport du royaume durant son allocution.

 

Hyundai ix35 FCEV et Toyota Mirai

Un appel d’offres public sera lancé dès cet été afin de sélectionner les entreprises et les organisations qui vont construire les nouvelles infrastructures de recharge. Les soumissionnaires qui seront retenus devront être en mesure de nouer une collaboration avec les constructeurs automobiles précise par ailleurs le gouvernement. Il s’agit bien entendu de réaliser un partenariat avec des industriels qui disposent de modèles fonctionnant à l’hydrogène. Jusqu’à présent, seuls le japonais Toyota (Toyota Mirai) et le sud-coréen Hyundai (Hyundai ix35 FCEV) en commercialisent au Royaume-Uni. Pour rappel, les deux modèles affichent une autonomie réelle de 450 à 500 km sur une seule charge et font le plein en moins de 5 minutes sur une station publique délivrant du dihydrogène gazeux sous pression (700 bars).

Toyota Mirai : essai de la première voiture à hydrogène (+ photos) 

600 millions de livres déjà investis

Actuellement, le marché des voitures électriques et hybrides se développe à un rythme soutenu au Royaume-Uni. Plus de 600 millions de livres sterling (près de 700 millions d’euros) ont déjà été investis par le gouvernement conservateur britannique pour soutenir cette croissance. Ces fonds ont servi au développement du marché des véhicules à faibles émissions via notamment les dispositifs d’aides à l’achat et les infrastructures de recharge, mais également à préparer l’arrivée des voitures autonomes. Dernier exemple en date, c’est à Londres que le constructeur japonais Nissan a choisi de faire un test grandeur nature de son véhicule électrique Nissan LEAF équipé d’un système de conduite autonome expérimental. En dépit du volontarisme affiché des responsables politiques britanniques, il est toutefois à noter que les véhicules hybrides et électriques représentent seulement 4,2 % du marché total des voitures neuves au Royaume-Uni.

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