En 2024, toutes les Opel seront déclinées en électrique ou en hybride

Publié le 20 novembre 2017 à 09h00 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

Dans le cadre du plan de redressement lancé par le groupe PSA, Opel va électrifier la totalité de ses gammes de véhicules d’ici à 2024

Dans le cadre du plan de redressement lancé par le groupe PSA, Opel va électrifier la totalité de ses gammes de véhicules d’ici à 2024

Pour tenter de sauver Opel de la faillite, sa maison-mère française, le groupe PSA Peugeot Citroën, va mettre en place un plan de redressement. Baptisé « Pace », ce dernier mise notamment sur l’électrification des gammes et la création de synergies.

  

Plan de redressement pour Opel

Moribond. Tel est l’état dans lequel se trouve actuellement la marque allemande Opel. Un sort peu enviable dû à une longue accumulation de pertes sur près de deux décennies dont le montant équivaut à plus de 10 milliards de dollars. Une situation plus que délicate dont doit s’occuper au plus vite son nouveau propriétaire, le groupe PSA, qui a racheté l’entreprise à l’américain General Motors.

Pour remettre le constructeur au Blitz sur les rails de la rentabilité, PSA va recourir à « Pace », un plan de redressement qui doit transformer Opel en « une entreprise pérenne, rentable, électrifiée et mondiale ». Michael Lohscheller, le PDG d’Opel, a qualifié la mise en route de ce nouveau plan, dont les grandes lignes ont été dévoilées lors de sa présentation officielle, le 9 novembre dernier, au siège historique de la société allemande, à Rüsselsheim, près de Francfort, de « fondamentale ».

Ce plan, a-t-il également déclaré, « va nous permettre de libérer tout notre potentiel ». Avant d’ajouter, sur le ton de la confiance : « Notre futur sera assuré et l’excellence allemande contribuera au développement du groupe PSA Peugeot Citroën. La mise en œuvre a déjà commencé et toutes les équipes sont engagées pour l’atteinte des objectifs ».

Opel Grandland X hybride rechargeable
 

De nouvelles synergies pour réduire les coûts 

Concrètement, le redressement de la situation financière d’Opel va passer par la création de nouvelles synergies entre la marque allemande et sa maison-mère française au cours des prochaines années. « A hauteur de 1 milliard d’euros entre les deux groupes d'ici à 2020 », précise Carlos Tavares, le président de PSA. Un montant qui va être augmenté à « 1,7 milliards d’euros en 2026 », ajoute le dirigeant, « dont 20 % dans la production, 25 % dans la recherche et 30 % dans les achats ». Objectif : faire en sorte que la totalité des modèles Opel soient fabriqués sur des châssis PSA dès 2024.

Ces synergies doivent permettre de réduire les coûts de production d’Opel afin de les aligner sur la concurrence. « Il faut gagner de l'argent, c'est la seule règle. Sans argent, pas d'avenir » a déclaré M. Tavares. Pour tenter d’apaiser les craintes suscitées par ce discours, il a souligné que « pour Opel, les salariés [Opel compte plus de 38 000 collaborateurs, NDLR] sont la solution et non le problème ». Pas de licenciement économique donc, du moins aucun dans un proche horizon. Les programmes de départs volontaires ou la mise en place de dispositifs de retraite anticipée ne sont en revanche pas à exclure.

  

R&D à Rüsselsheim pour les voitures électriques

En parallèle de ces stratégies de réduction de coûts, Opel va proposer une offre électrifiée sur toutes ses lignes de produits d'ici à 2024. « L'offre de véhicules particuliers en Europe sera électrifiée avec un moteur 100 % électrique ou hybride rechargeable, en complément de moteurs thermiques » a ainsi déclaré la marque. Par ailleurs, le centre de R&D de Rüsselsheim va devenir un centre de compétence global pour PSA, qui y développera ses technologies de pile à combustible ainsi que celles liées à la conduite autonome. « La R&D autour de l'électrique et la pile à combustible partirait en Allemagne », s'inquiète d’ores et déjà Christine Virassamy, déléguée centrale à Rennes. Or, souligne-t-elle, « c'est l'avenir de l'automobile ». Avant d’ajouter : « Que nous restera-t-il ici ? »

Mathieu PARAIN

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.

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