Nissan e-NV200 : 500 km d’autonomie grâce à l’hydrogène

Publié le 02 mars 2017 à 09h30 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Commercialisé en Europe en 2018, le Nissan e-NV200 à prolongateur d’autonomie hydrogène a été développé par la PME française Symbio FCell

Commercialisé en Europe en 2018, le Nissan e-NV200 à prolongateur d’autonomie hydrogène a été développé par la PME française Symbio FCell

Après avoir développé une version électrique-hydrogène du Renault Kangoo Z.E., le français Symbio FCell s’attaque au second utilitaire électrique de l’Alliance. Lancé en 2014, le Nissan e-NV200 reçoit une nouvelle batterie, une pile à combustible et offre une autonomie réelle supérieure à 500 km. Commercialisation européenne attendue en septembre 2018.

 

Laissé-pour-compte

Second modèle électrique du constructeur de Yokohama, le Nissan e-NV200 a été l’an passé l’utilitaire électrique le plus vendu sur le continent européen. Lancé à l’été 2014, il reprend la chaîne de traction de la berline compacte Nissan LEAF, voiture électrique la plus vendue dans le monde (250 000 unités). A savoir un bloc d’une puissance de 109 ch alimenté par une batterie Lithium-Ion d’une capacité de 24 kWh offrant une autonomie réelle de 120 km. Disponible en versions utilitaire et ludospace baptisé Evalia (5 et 7 places), le e-NV200 n’a toutefois pas profité de la nouvelle batterie de 30 kWh monté en janvier 2016 sur la LEAF. Une faiblesse que la PME iséroise Symbio FCell tente de corriger avec le prototype qu’elle vient de dévoiler au salon FC Expo de Tokyo.

Nissan e-NV200 

Batterie Li-Ion et pile à combustible

Destinée essentiellement aux flottes de taxis qui sont contraintes de composer avec des restrictions de circulation de plus en plus strictes dans les principales métropoles du monde, la déclinaison électrique dopée à l’hydrogène du Nissan e-NV200 intervient moins d’un an après l’annonce par le constructeur nippon du développement de sa propre technologie à hydrogène eau-éthanol (lire notre article par ailleurs). Basé sur la version Evalia du fourgon, le prototype de Symbio FCell adopte une plus grande batterie Lithium-Ion (36 kWh), deux réservoirs contenant du dihydrogène sous pression (3,8 kg) ainsi qu’une pile à combustible d’une puissance de 15 kW. Alimentée en dihydrogène (H2) embarqué et en dioxygène (O2) présent dans l’air extérieur, la pile produit de l’électricité et alimente à son tour le moteur électrique et la batterie.

Essai Nissan e-NV200 : 7 places pour les taxis (+ photos) 

Nouvelle autonomie de 500 km

Résultat : une autonomie cumulée (batterie + hydrogène) supérieure à 500 km en conditions réelles d’utilisation soit 642 km selon le très favorable cycle d’homologation NEDC. Principal avantage de cette technologie : une recharge en 3 minutes seulement sur une station à 700 bars (une poignée en France), un coût total de possession (TCO) équivalent à un modèle hybride – une promesse que Symbio devra démontrer – et une autonomie amplement suffisante pour assurer le service quotidien d’un taxi ou d’un VTC. Commercialisé en Europe dès septembre 2018, le Nissan e-NV200 à hydrogène peut d’ores et déjà être précommandé sur le site de l’équipementier, sans qu’aucun tarif ne soit précisé à ce jour. Il y a deux ans, la PME s’était fait connaître du grand public via ses Renault Kangoo Z.E.-H2 livrés au Conseil Départemental de la Manche et offrant une autonomie de 300 km.

Fabrice SPATH

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.

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