Navya : la navette autonome et électrique se réinvente (+ vidéo)

Publié le 08 octobre 2015 à 11h00 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

Primée au CES de Las Vegas 2013, la navette sans chauffeur Navia de la société Induct a été redéveloppée et rebaptisée Navya Arma. Pouvant accueillir jusqu’à 15 passagers, le véhicule autonome et électrique est commercialisé au prix de 150 000 euros. Une centaine de ventes sont attendues dans le courant de l’année 2016.

 

Du prototype de Las Vegas à la version de série à Bordeaux

Ne l’appelez plus Navia ! Liquidée en juin 2014, la société Induct – son concepteur – a vu ses actifs repris par Navya SAS contrôlée par le fonds d’investissement Robolution Capital. A cette occasion, le siège du constructeur a été transféré de la région Ile-de-France vers la région lyonnaise et une partie des effectifs a été conservée. Désormais installée à Villeurbanne, la nouvelle structure a totalement retravaillé le prototype de navette autonome primée lors de l’édition 2013 du Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, la grand messe de l’électronique grand public. Considérée comme difficilement industrialisable, la première mouture n’en était resté qu’au stade expérimental.

 

Une capacité de 15 places et une autonomie de 8 heures

Au congrès mondial des transports intelligents qui se tient du 5 au 9 octobre à Bordeaux, le repreneur présente la version de série de sa navette. Désormais fermé, le minibus sans chauffeur peut accueillir jusqu’à 15 passagers (11 places assises et 4 debout), est équipé de 5 types de capteurs et d’un système de navigation lui permettant de suivre un itinéraire dans un environnement pré-cartographié. Dans les situations exceptionnelles, le véhicule autonome peut contacter un centre de supervision d’où un humain pourra l’autoriser à déroger à certaines règles (notamment en cas de franchissement d’une ligne blanche pour contourner un véhicule en panne).

 

Objectif ambitieux en 2016 : 140 ventes pour l’Europe

Animée par deux moteurs électriques installés sur chaque essieu, Navya Arma affiche une puissance de 20 ch et une autonomie de 8 heures. Alimentés par une batterie Lithium-Ion d’une capacité de 16 kWh – vs 22 kWh sur une Renault ZOE –, les deux blocs électriques offrent au véhicule autonome une vitesse de croisière de 25 km/h et une vitesse maximale de 45 km/h. Rechargeable par induction en 8 heures environ, l’accumulateur pourra être dopé en option à 64 kWh, soit l’équivalent de la Tesla Model S 70. Commercialisé au tarif de 150 000 euros, le Navya Arma a déjà trouvé 10 acheteurs pour cette année. Dès 2016, la nouvelle société compte en vendre plus de 140 en Europe. Parmi les principaux marchés : les aéroports, les hôpitaux ou encore les sites industriels sont des cibles privilégiées.

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Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.



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