Voiture électrique : Daimler resserre encore son calendrier

Publié le 30 mars 2017 à 07h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes

En avance de 3 ans sur son calendrier initial, le groupe Daimler lancera 10 modèles électriques d’ici 2022

Constructeur premium allemand le plus ambitieux en matière de mobilité électrique, le groupe Daimler lancera 10 nouveaux véhicules 100 % électriques d’ici 2022. Des objectifs récemment révisés sous la contrainte des normes antipollution où la firme de Stuttgart ne parvient plus à réduire la moyenne de ses émissions de CO2 depuis 2015.

 

10 véhicules électriques pour 2022

Les effets désastreux du Dieselgate sur la probité des constructeurs automobiles associés aux contraignantes normes antipollution et à la menace accrue du californien Tesla sur le segment du premium avait inquiété une large part de ses actionnaires réunis il y a un an à l’occasion de leur assemblée générale. Sept mois plus tard, le groupe Daimler présentait au Mondial de l’Automobile de Paris son premier véhicule électrique sous les traits du concept Mercedes EQ Generation. Un SUV « zéro émission » qui inaugurera sous l’appellation EQC le nouveau label EQ du constructeur dédié à l’électromobilité. Un concurrent du Tesla Model X dont la commercialisation interviendra en 2019 et sonnera la révolution silencieuse à Stuttgart.

L’annonce de la mise sur le marché de ce SUV doté d’une autonomie réelle de 400 km a été suivie par quelques indiscrétions au sujet de la future gamme « zéro émission » de Mercedes-Benz. Au programme : 10 modèles 100 % électriques qui seront lancés d’ici à 2025 dont deux SUV et deux berlines. Lors de l’assemblée annuelle des actionnaires du groupe Daimler qui s’est tenue hier à Berlin, les objectifs sont restés intactes mais pas le calendrier qui a été très sérieusement resserré. Selon le site Automotive News, l’ensemble de la gamme électrique à l’étoile devra être disponible dès 2022. Une mise à jour réalisée sous la contrainte des normes antipollution mais aussi d’un marché devenu plus concurrentiel.

 

Dieselgate et concurrence accrue

En matière de réduction des émissions de CO2, le groupe Daimler est à la peine. Avec une moyenne de 123 g / km de CO2 émis par sa gamme en 2016 – un chiffre stable par rapport à 2015 –, l’industriel ne parviendra pas à atteindre l’objectif européen des 100 g en 2021 via la seule amélioration des motorisations thermiques existantes. L’offensive électrique aura donc pour mission de relever l’ambitieux challenge fixé par les régulateurs. D’autre part, le scandale du Dieselgate a fait plonger les ventes de véhicules diesel en Europe. Un phénomène qui a particulièrement touché le marché domestique du constructeur avec des ventes qui se sont effondrées à 43 % des ventes de véhicules neufs en décembre dernier.

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Les restrictions de circulation qui touchent l’ensemble des métropoles européennes auront également accentué la tendance. Une menace doublée d’une concurrence qui, à l’image de BMW ou de Jaguar, voit dans la mobilité électrique un véritable relais de croissance. A Munich, la firme à l’hélice a ainsi confié la semaine passée que les ventes de modèles électriques et hybrides rechargeables devraient représenter 15 à 25 % des ventes totales à l’horizon 2025. Sans préciser de chiffres, le groupe Daimler a déjà avancé ses pions. A commencer par la filiale Smart qui, à l’occasion du lancement de la nouvelle génération de Smart Electric Drive (ED), a confirmé que seules les versions « zéro émissions » seront à terme commercialisée sur le continent nord-américain.

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Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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