Toyota : 2018 sonnera la fin des moteurs diesels en France

Publié le 07 décembre 2017 à 17h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Toyota ambitionne de voir les modèles hybrides représenter les 3/4 de ses ventes en Europe

Début 2018, Toyota France retirera de son catalogue toute forme de motorisations alimentées au gasoil. Du moins pour les véhicules particuliers. Une décision motivée par une faible demande mais aussi par un retournement du marché en matière de valeur résiduelle. En Europe, le constructeur a annoncé que l’ensemble de la gamme abandonnerait progressivement le diesel au profit de l’hybride.

 

Diesel : 8 % des ventes en France

Vingt ans après avoir lancé au Japon la première génération de Prius et 11 millions de véhicules hybrides plus tard, le second groupe automobile mondial s’apprête à tourner le dos aux moteurs diesels. Après la double motorisation essence-électrique dont seul Honda avait perçu le potentiel en commercialisant dès 1999 la concurrente Insight, Toyota s’apprête à faire disparaître un pan entier de l’histoire automobile. Et cette révolution aura d’abord lieu en France, un pays où le diesel a très longtemps été soutenu par les gouvernements successifs et les industriels. Mais voilà, les modèles aux trois ellipses carburant au gasoil ne représentent plus que 8 % des ventes de véhicules particuliers (VP) dans le pays.

 

Fin de la production de l’Auris D-4D

La décision de retirer l’offre diesel du catalogue français dès l’an prochain a également été motivée par le retournement du marché. Depuis quelques mois, la valeur résiduelle des véhicules diesels a en effet fortement reculé. Une tendance de fond qui profite à l’hybride dont les modèles essence-électrique représentent 60 % des ventes du constructeur depuis le début de l’année. Pour le reste de l’Europe, la firme de Nagoya retirera plus progressivement son offre sous la double contrainte d’une demande en chute libre et de la hausse des taxes. Au Royaume-Uni, Toyota a ainsi décidé de ne plus proposer les déclinaisons 1,4 l et 1,6 l du moteur D-4D sur sa berline compacte Auris.

 

Priorité à l’hybride et à l’hydrogène

Sur le Vieux Continent, Toyota parie sur l’hybride dont les ventes devraient représenter trois véhicules sur quatre à l’horizon 2020. Pour atteindre son objectifs, le nippon compte sur l’élargissement de sa gamme actuelle mais aussi sur des versions plus puissantes labellisées Gazoo Racing (GR) de ses modèles existants (lire notre article). Si le constructeur ne croit pas au déploiement à grande échelle des véhicules électriques sans ruptures technologiques majeures dans le domaine des batteries, il lancera dès 2019 son premier modèle en Chine. Puis l’année suivante en Europe. Enfin, la pile à combustible (hydrogène) incarnée par la Mirai fait aussi partie intégrante de sa stratégie. La seconde génération de la berline attendue pour 2025 devrait être commercialisée au prix de l’hybride.

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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