Essai Lexus GS 300h : fiscalement au top (+ photos)

Publié le 27 mars 2016 à 09h27 | Jean-Christophe LEFEVRE | 4 minutes

Avec son restylage de mi-carrière, la Lexus GS 300h n’a pas à rougir face à ses concurrentes BMW Série 5 ou Mercedes-Benz Classe E

La grande berline hybride du japonais a droit à un profond restylage et en profite pour abaisser encore ses émissions de CO2. Du coup, la Lexus GS 300h domine sans conteste la catégorie avec ses 104 g de CO2 seulement pour 223 ch, ouvrant droit à bonus et exonération de TVS. Nous avons essayé cette version qui séduit de plus en plus les patrons de PME, professions libérales et autres petites sociétés qui apprécient sa fiscalité neutre et son image « éco-responsable » en ces temps où le diesel fait figure de repoussoir. Et pour ne rien gâcher, son confort de roulage est royal ! Par Jean-Christophe Lefèvre.

 

Concurrente de la BMW Série 5

Le restylage conséquent de la Lexus GS à mi-vie (elle est née en 2003) redonne sans conteste un peu de personnalité à cette berline de 4,88 m de longueur (+ 30 mm) qui veut affirmer un caractère plus aiguisé. En adoptant la face avant des récents NX et RX, elle affirme un caractère plus marqué et, vers l’arrière, les ajouts de chrome et de nouveaux feux lui confèrent plus d’élégance avec une allure plus imposante. Ainsi redessinée, elle peut sans complexe s’aligner ou se garer à côté d’une BMW Série 5, d’une Infiniti Q70 ou de la nouvelle Mercedes Classe E.

A l’intérieur, le soin du détail, la qualité des matériaux et le très haut niveau de finition des assemblages sont toujours de mise mais la concurrence, là-aussi, a su copier et égaler Lexus. Comme par exemple cet écran multimédia géant de 12,3 pouces qui vient d’être dépassé par celui de la Mercedes E, deux fois plus grands. On appréciera donc surtout le nouveau volant, les inserts d’aluminium sur les commandes et la montre analogique façon horloger. L’ensemble de la sellerie tendue de cuir est aussi de très haut niveau en qualité perçue, comme en confort et en maintien du corps sur long parcours. Seule restriction à ces éloges : le dossier de la banquette arrière ne peut pas s’abaisser pour emporter une paire de ski ou des valises un peu trop encombrantes. Il faut dire que c’est la batterie Nickel Métal Hydrure (Ni-Mh) qui vient s’y loger, dégageant ainsi complètement la malle arrière dont la capacité (450 l) n’est plus obérée, comme sur la première génération, par celle-ci.

 

Architecture hybride classique

L’architecture hybride de cette GS 300h est reprise de la IS 300h ou du Toyota RAV4 Hybrid avec un 4 cylindres essence de 2.5 l développant 181 ch et 221 Nm aidé par un moteur électrique de 143 ch et 300 Nm, les deux combinés assurant au maximum une petite cavalerie de 223 ch (345 ch pour la GS 450h) sur le train arrière. Il ne faut donc pas s’attendre à une berline aux performances d’une Grand Tourisme et il faudra apprendre à caresser l’accélérateur sur la bonne plage de couple pour en tirer le meilleur : un silence de fonctionnement de haute volée, une souplesse dans les reprises appréciables et une consommation raisonnable (environ 8 l/100 km). Pour adopter une conduite plus dynamique sur des routes accidentées, le mieux sera de passer en mode Sport pour la gestion moteur et la boîte CVT (automatique à variation continue) de façon à rester sur le bon rapport « virtuel » et la bonne plage moteur. La consommation grimpe alors à 9,0 l ou plus mais les performances sont meilleures, dont le 0 à 100 km/h en 9,0 secondes tel qu’annoncé.

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En tout état de cause, quelle que soit votre mode de conduite, les 4,4 l/100 km d’homologation en usage mixte vous donnent bien sûr droit au bonus de 750 euros et les 104 g de CO2 assurent une exonération de TVS sur 24 mois. Veillez tout de même à bien choisir votre finition avec les roues de 17 pouces (Pack et Pack Business) pour éviter de passer à 106 g en Luxe (même avec les roues en 17’’) car en passant en 18’’, le grammage est à 113 g ou même 115 g en Executive et F-Sport 19’’. On regrettera aussi que l’excellente suspension pneumatique adaptative ne soit proposée qu’avec ces deux dernières finitions car elle assure un confort de roulage inégalé, comme sur un nuage. Ouaté à souhait ou plus ferme en position Sport, c’est avec celle-ci que nous avons le plus apprécié le châssis et les trains roulants très rigoureux de cette GS 300h.

Lexus GS

300h

Moteur thermique (cm3)

2 494

Puissance/couple (kW-ch/Nm)

133-181/221

Moteur électrique (kW-ch/Nm)

105-143/300

Batterie (kW-ch)

31-42 en 230 V

Puissance cumulée (kW-ch)

164-223

Conso. mixte (l/100 km)

4,4

Émissions de CO2 (g/km)

104

Vitesse maxi (km/h)

190

0 à 100 km/h (s)

9,0

Poids à vide (kg)

1 770

Charge utile (kg)

445

Coffre (l)

450

L x l x h (mm)

4 880 x 1 840 x 1 455

À partir de (€ TTC)

49 900

Galerie de photos

Les plus

  • confort de roulage
  • qualité de fabrication
  • restylage séduisant

Les moins

  • dossier banquette AR fixe
  • idolence du comportement
  • pas de suspension pneumatique en option

Jean-Christophe LEFEVRE

Journaliste auto depuis plus de 30 ans, sa passion c'est le journalisme sous toutes ses formes. Essayeur attitré des lecteurs de l'Auto-Journal, du Monde et du Figaro, cet « auto addict » a aussi copiloté le site éponyme et écrit aujourd'hui pour Breezcar, Silver Age et la presse auto pro.



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