Vélo à assistance électrique : tous les conseils pour se lancer

Publié le 05 octobre 2016 à 11h00 | Benoît SOLIVELLAS | 5 minutes

Le vélo à assistance électrique a le vent en poupe. En France, ses ventes explosent depuis quelques années et il séduit désormais tous types d'utilisateurs : sportifs, personnes âgées ou actifs cherchant un moyen de déplacement pratique et durable. Mais avant d'investir dans ce type de vélo, quelques conseils avisés sont nécessaires, ils permettront de choisir le modèle adapté à chaque usage et de profiter des aides financières, désormais nombreuses.

 

100 000 unités en 2015

L'année 2015 a été historique pour le vélo à assistance électrique, plus de 100 000 unités ont été vendues dans l'Hexagone, soit presque 30 % de plus que l'année précédente. Les points de vente se multiplient, les prix d'entrée de gamme baissent et la fiabilité est désormais au rendez-vous sur la majorité des modèles des grandes marques.

 

Le fonctionnement du vélo électrique

Avant de choisir un modèle de VAE (vélo à assistance électrique), il est nécessaire de bien comprendre son fonctionnement. Comme son nom l'indique, cette bicyclette ne fait qu'assister le pédalage, ce qui signifie que son moteur électrique n'intervient jamais lorsque le cycliste ne pédale pas. La batterie est généralement amovible et se recharge sur une prise secteur, en moins de 3 heures. Il est également possible de régler l'intensité de l'assistance au pédalage via une commande au guidon, ce qui fera naturellement varier l'autonomie de la batterie (comprise entre 30 et 100 km suivant les modèles).

 

A chaque vélo électrique son utilisation

La première question à se poser au moment de choisir un vélo électrique concerne son usage. Dans quel environnement sera-t-il utilisé : en milieu urbain, dans la nature, à la campagne ? Cette question permet d'orienter le choix vers un vélo de type ville (porte bagage, garde-boues), performance ou tous-chemins. L'acheteur devra aussi estimer la longueur des trajets qu'il compte effectuer avec sa monture afin de choisir un modèle disposant d'une capacité de batterie adaptée.

 

La batterie, un choix stratégique

Comme sur une voiture électrique, la batterie est le point crucial. Facilement transportable, elle se recharge chez soi et se verrouille souvent sur le vélo pour éviter les vols. De nombreux constructeurs proposent deux niveaux de capacité afin d'offrir une meilleure autonomie. La plupart du temps, une petite autonomie de 40 km suffit à couvrir des besoins quotidiens et le vélo peut d'ailleurs continuer à fonctionner en mode classique une fois la batterie à plat. Mais avec une batterie de plus grande capacité, l'utilisateur pourra la recharger moins souvent et augmentera ainsi sa durée de vie, car sa longévité est déterminée par un nombre de cycles de recharge (un millier sur une batterie Lithium-Ion).

 

Une puissance réglementée

Pour être considéré comme un vélo, le VAE doit respecter certaines exigences. La puissance de son moteur doit être inférieure à 250 watts, l'assistance ne doit être active que si le cycliste pédale et elle ne doit pas entraîner le vélo à plus de 25 km/h.

Des vélos appelés Speed Bike dépassent toutefois ces limites. Ils appartiennent à la catégorie des cyclomoteurs, au même titre qu'une mobylette ou un scooter 50 cm3, ce qui implique les mêmes obligations : port du casque, l'assurance et immatriculation.

 

Vélo électrique : des prix très variables

Il y a des vélos électriques à tous les prix, de 400 euros à 5 000 euros. Naturellement, l'écart de technologie est énorme entre ces deux extrêmes. Les vélos les moins chers font appel à une vieille technologie de batterie (au plomb) et une partie cycle extrêmement fragile. Ils sont donc à éviter. Le prix de vente moyen se situe autour de 1 300 euros, ce qui est le tarif d'un VAE de bonne qualité. Avec un budget plus élevé, il sera possible d'opter pour un moteur plus compact (logé dans le pédalier), d'une batterie plus discrète (parfois intégrée au cadre du vélo) et d'équipements de qualité (passage des vitesses dans le moyeu, freins à disque, ...).

 

Des subventions à l'achat

Afin d'encourager les mobilités douces, plusieurs communes et groupements de communes françaises allouent des subventions à l'achat d'un vélo électrique neuf. Ces aides sont égales à un pourcentage du prix d'achat, plafonné à plusieurs centaines d'euros. À Paris par exemple, la municipalité accorde une aide de 33 % du prix d'achat, limitée à 400 euros. Ces aides s'adressent aux résidents des communes concernées, sur présentation d'un justificatif d'achat et de domicile. Comptez toutefois sur un délai de trois mois pour obtenir ce remboursement. À l'avenir, cette subvention pourrait être complétée par une autre aide de l'État inspirée du bonus « écologique » pour voitures électriques.

Exemple de subvention dans les principales villes françaises :

  • Paris : 33 % du prix d'achat plafonné à 400 euros
  • Marseille Provence Métropole : 25 % du prix d'achat plafonné à 400 euros
  • Bordeaux Métropole : 25 % du prix d'achat plafonné à 300 euros
  • Lyon Métropole :  25 % du prix d'achat plafonné à 250 euros
  • Nice Cote d'Azur Métropole :  25 % du prix d'achat plafonné à 150 euros
  • Nantes Métropole : 25 % du prix d'achat plafonné à 300 euros

 

L'indemnité kilométrique se met en place

Les salariés du secteur privé ont également la possibilité d'amortir leur achat avec une indemnité kilométrique. Celle-ci est accordée aux personnes utilisant un vélo (électrique ou non) pour se rendre sur leur lieu de travail. Elle est calculée sur la base de 25 centimes par kilomètre et plafonnée à 200 euros par an. Cette indemnité est facultative et doit faire l'objet d'un accord entre l'employeur et les représentants d'organisations syndicales de l'entreprise.

 

Quelques conseils sur l'assurance et le vol

Comme avec un vélo classique, l'assurance habitation multirisque couvre la responsabilité civile en cas d'accident responsable. Mais elle ne couvrira pas le vol et il faudra souscrire une assistance spécifique pour profiter de cette garantie. Pensez aussi aux précautions élémentaires comme l'utilisation d'un antivol de qualité, systématiquement attaché au cadre et à un point fixe. Le marquage BicyCode est un autre moyen de limiter les risques de vol. Contre 5 ou 10 euros, un revendeur utilisera ce système pour graver votre vélo et le recensera dans une base de données communiquée à la police en cas de vol.

Benoît SOLIVELLAS

Journaliste web spécialisé dans les nouvelles mobilités depuis 10 ans, Benoît Solivellas est aussi un féru de nouvelles technologies et un cycliste assidu. Il a collaboré à de nombreuses éditions : Cnet, L'Argus et Le Point.



Laisser un commentaire