Avec Leroy-Somer, le groupe PSA veut produire ses propres moteurs électriques

Publié le 09 décembre 2017 à 15h00 | La rédaction | 2 minutes

Dans les années 1990, la société rachetée récemment par le japonais Nidec avait déjà fourni des blocs aux Citroën Saxo et Peugeot Electric

Récemment racheté par le japonais Nidec, Leroy-Somer, spécialiste français historique du moteur électrique et de l’alternateur, s’apprête à créer une coentreprise avec le groupe PSA dédiée à la fabrication de moteurs pour voitures électriques.

 

Un précurseur dans le domaine 

Après avoir déjà travaillé avec le groupe PSA dans le domaine du véhicule « zéro émission », en fournissant notamment les moteurs des Peugeot 106 et Citroën Saxo Electric dans les années 1990, Leroy-Somer est sans aucun doute parmi l’un des précurseurs des véhicules électriques dans l’Hexagone. Fondé en 1919 à Angoulême, il s’agit du « premier fabricant de moteurs électriques en France ». Une entreprise française qui a été rachetée plus tôt dans l’année pour 1 milliard d'euros par le géant japonais Nidec, premier constructeur mondial des moteurs de précision.

Leroy-Somer devrait donc collaborer à nouveau avec le groupe automobile, en pleine phase d'électrification de ses futurs modèles. « Le groupe PSA Peugeot Citroën et la holding Nidec Leroy-Somer du fabricant japonais ont décidé de s'associer dans le domaine des moteurs électriques par le biais d'un accord de coentreprise signé le 4 décembre 2017. Une coentreprise qui localise en France les étapes de conception et de production des principaux composants de la chaîne de traction électrique », ont annoncé les deux groupes.

 

Priorité aux modèles du groupe PSA

Selon le groupe piloté par Carlos Tavares, cette alliance « permettra de développer une gamme de moteurs électriques à la pointe de la technologie » destinés à ses futurs véhicules hybrides, hybrides rechargeables et 100 % électriques. Des moteurs qui équiperont bien sûr en priorité des modèles de PSA – des Peugeot, des Citroën et des DS ainsi que des Opel et Vauxhall – et pourront également être livrés à d'autres constructeurs. Une société commune à 50-50, disposant d’un investissement de départ de 220 millions d’euros qui sera officiellement créé dès le premier trimestre de l’an prochain.

Dans le communiqué de presse publié pour l’occasion, PSA précise que cette coentreprise sera en charge de la « recherche et développement, de la fabrication et de la commercialisation de moteurs électriques de traction au meilleur niveau du marché. » Selon Patrick Patrice Lucas, directeur programme et stratégie chez PSA, « cet accord permettra à son groupe de contrôler la chaîne de traction électrique. Nous concevrons aussi les packs de batteries — sauf la chimie. Nous produirons aussi nos réducteurs à Valenciennes ». Pour rappel, l’entreprise qui a récemment intégré dans son giron la marque Opel compte électrifier 80 % de ses gammes à l’horizon 2023.



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