Cityscoot : des scooters électriques en libre-service à Paris

Publié le 24 juin 2015 à 08h38 | Fabrice SPATH | 3 minutes

De marque allemande Govecs, les scooters électriques pourront librement être déposés sur les parkings deux-roues de 10 quartiers parisiens

A défaut de mise en œuvre du projet Scootlib’ par la ville de Paris, la société privée Cityscoot s’apprête à expérimenter durant 4 mois une solution de scooters électriques en libre-service. Une centaine de bêta-testeurs utiliseront les 70 scooters à disposition dans la capitale. Si l’expérience réussit, Cityscoot pourrait déployer 1 000 unités dès 2016 et s’exporter à Londres.

 

Après Wattmobile dans les gares, Cityscoot en centre-ville

Après la solution de vélos en libre-service Vélib’ opérée par JC Decaux, les véhicules électriques en autopartage Autolib’ mis à disposition par le groupe Bolloré, voici les scooters électriques en « free-floating ». Comprenez des scooters accessibles 24/24h sur les parkings deux-roues implantés dans 10 quartiers de la ville de Paris et restituables sur ces mêmes zones. Si le service est innovant dans son approche, il ne s’agit toutefois pas du premier service de location de scooters électriques sur la capitale. Il y a un an, la société Wattmobile installait en effet sa première station de scooters et de petits véhicules électriques – des Renault Twizy – dans le parking souterrain de la gare SNCF de Paris-Montparnasse.

La recharge des scooters assurée par Cityscoot

Le nouveau service proposé par la société privée Cityscoot débutera une première phase d’expérimentation le 30 juin prochain. Une centaine de bêta-testeurs – les inscriptions ne sont pas encore finalisées – seront invités à tester les 70 scooters mis à leur disposition jusqu’au 30 octobre 2015. De marque allemande Govecs, les deux-roues électriques équivalents 50 cc disposent d’une autonomie comprise entre 60 et 100 km – essentiellement fonction du style de conduite –, d’une vitesse limitée à 45 km/h et d’une batterie rechargeable en 5 heures sur une prise de courant domestique. La société Cityscoot précise que le service de charge sera assuré par ses soins via les 300 bornes de recharge Autolib’ de la capitale accessibles aux deux-roues.

 

Un service disponible 24/24h sur 10 quartiers

Concernant l’accès au service, les utilisateurs géolocalisent et réservent leurs scooters via une application mobile. Stationnés sur les parkings deux-roues de 10 quartiers parisiens, les deux-roues se déverrouillent et démarrent via un clavier numérique intégré au tablier dont le code d’accès à 4 chiffres est envoyé par SMS sur le téléphone de l’utilisateur. Ce dernier pourra piloter son véhicule électrique grâce au casque et à la charlotte installés dans le coffre, à condition de disposer d’un permis de conduire ou de posséder le BSR (pour les 14-18 ans). A l’issue de la location, le scooter pourra être rendu sur les 10 zones définies par Cityscoot. Si l’inscription est gratuite, le service sera facturé 3 euros par tranche de 15 minutes.

 

Un objectif de 1 000 unités en 2016 et de l’export vers Londres

S’il ne s’agit pour l’instant que d’une première étape expérimentale, la société Cityscoot semble confiante quant à l’avenir de son service en France, voire même à l’étranger. Le quotidien britannique The Telegraph rapporte ainsi que Londres pourrait accueillir la solution du français à moyen terme. Probablement aidés par la tenue fin 2015 à Paris de la Conférence des Nations Unies sur le Climat (COP21), les fondateurs de Cityscoot ont reçu le soutien du Syndicat Mixte Autolib’ Métropole et de la Ville de Paris. Anne Hidalgo, la maire de la ville, avait inscrit à son programme de campagne – sur une idée de Jean-Bernard Bros (PRG) – le projet de scooters électriques en libre-service Scootlib’. Peu soutenue par les élus écologistes, l’initiative a donc été abandonnée au profit de Cityscoot. A terme, le service pourrait compter jusqu’à 1 000 deux-roues électriques.

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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