Eure-et-Loir : 120 bornes de recharge pour l’été 2015

Publié le 12 septembre 2014 à 09h52 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Parmi les rares bornes de recharge actuellement en service sur le département de l’Eure-et-Loir (28), l’enseigne E. Leclerc de Dreux a installé deux bornes DBT CEV délivrant jusqu’à 22 kW de puissance

D’ici l’été 2015, le département d’Eure-et-Loir (28) va se doter d’une infrastructure de charge publique composée de 120 bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides rechargeables. Dotée de deux prises délivrant une puissance comprise entre 3 et 22 kW, chaque borne pourra ainsi recharger de manière « accélérée » une Renault ZOE en moins d’1h30.

 

240 points de charge « normale » et « accélérée »

Les équipementiers ont jusqu’au 15 septembre 2014 pour remettre leurs candidatures à l’appel d’offres portant sur la fourniture de 95 bornes de recharge pour voitures électriques. Lancée par le Syndicat départemental d’Energies d’Eure-et-Loir (SDE 28), cette consultation vise à déployer un dense réseau de charge publique sur le département, des bornes qui seront essentiellement installées sur les grands axes de circulation ainsi que dans les « bassins de vie ». Cette initiative est étroitement associée à celle lancée par le Syndicat électrique intercommunal du Pays Chartrain (SEIPC) qui prévoit l’installation de 25 bornes de recharge sur son territoire. D’ici l’été 2015, le département d’Eure-et-Loir ne comptera pas moins de 240 points de charge, chaque borne disposant de deux prises.

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Une borne de recharge tous les 15 km

D’un montant estimé à 1,3 million d’euros, le financement de ce déploiement est assuré pour moitié par le SDE 28 et le SEIPC, l’autre moitié étant pris en charge par l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) lancé par l’ADEME à destination des collectivités. Initiateur du projet, le Syndicat départemental d’Energies d’Eure-et-Loir a réussi à rassembler une centaine de communes autour de ce dossier. Distantes de 10 à 15 km les unes des autres, ces bornes de recharge disposent des caractéristiques suivantes :

  • elles sont dotées de deux prises chacune (prise domestique standard E/F + prise type 2, type 2S ou type 3 selon la réglementation en vigueur)

  • elles délivrent une puissance « normale » de 3 kW (2,3 kW plus exactement) et une puissance « accélérée » de 22 kW

  • elles seront toutes dotées d’un système de supervision technique

Parmi les points forts détectés dans la consultation en cours : l’assurance d’une interopérabilité totale – comprenez, compatible avec tous les véhicules du marché –, l’utilisation du protocole OCPP (protocole de communication ouvert), l’accès par badge RFID assurant une sécurisation de la charge ainsi qu’une possible facturation, la possibilité de communiquer avec un système de boucle de détection sur l’emplacement de la borne. A terme, ce dernier dispositif a pour vocation de facturer les véhicules électriques ou hybrides rechargeables stationnés sur les deux places dédiées à la charge, et ce même lorsque la charge est terminée. Seul bémol : la charge « accélérée » permettant de faire le plein d’une Renault ZOE en 1h30 n’est compatible … qu’avec cette dernière et avec la Tesla Model S.

 

A RETENIR : les départements limitrophes d’Eure-et-Loir (28), du Loir-et-Cher (41) et du Loiret (45) ont pour ambition de créer un réseau interdépartemental de bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides rechargeables. Dès 2013, ces trois collectivités avaient décidé de mutualiser l’achat de leurs véhicules de service, notamment de modèles 100 % électriques. Cette année, un quart des véhicules acquis par le Loiret seront des modèles électriques. Quant au Loir-et-Cher voisin, celui-ci prévoit d’installer des bornes sur un axe Blois-Chambord-Cheverny-Clermont-sur-Loir (aucune date de mise en œuvre n’a été communiquée à ce jour).

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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