Voiture électrique : que se passe-t-il chez BMW ?

Publié le 07 juin 2016 à 09h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Lancée en 2013, la citadine électrique BMW i s’est écoulée à plus de 25 000 exemplaires dans le monde en 2015

Lancée en 2013, la citadine électrique BMW i s’est écoulée à plus de 25 000 exemplaires dans le monde en 2015

Précurseur des constructeurs allemands sur le marché des véhicules électriques, la firme à l’hélice vient d’annoncer un important revirement dans sa stratégie. Rassemblant la citadine BMW i3 et la supercar BMW i8, la division BMW i se concentrera davantage sur le véhicule autonome.

 

Premium : BMW, précurseur électrique

Lignes atypiques, motorisations hybride rechargeable ou 100 % électrique – avec ou sans prolongateur d’autonomie thermique –, fibre de carbone remplaçant l’acier, éléments de carrosserie collés et non plus soudés, site de production ultramoderne à Leipzig, … La citadine électrique BMW i3 et la supercar hybride rechargeable BMW i8 ont fait entrer le constructeur munichois de plein pied dans la révolution des véhicules à motorisations « alternatives ».

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Là où Mercedes-Benz se contentait de commercialiser une Classe B « électrifiée » codéveloppée avec Tesla Motors, BMW a créé une gamme spécifique baptisée « i ». Quant à Audi, son premier véhicule électrique – le SUV Q6 e-tron Quattro – ne sortira des chaînes de production belges qu’à l’horizon 2018. Présente sur 49 marchés, la BMW i3 devait montrer la voie aux futurs modèles de la gamme i, BMW i5 en tête. Pourtant, la citadine munichoise ne s’est écoulée l’an passé qu’à 25 000 exemplaires dans le monde.

BMW i8 

Priorité aux véhicules autonomes

En 2015, la Renault ZOE s’est vendue à quelque 18 700 unités sur le seul continent européen. Voiture électrique la plus vendue du Vieux Continent, la citadine du Losange y distance la BMW i3 qui a conquis 11 820 clients sur la même période. A la lumière de ces chiffres, si l’objectif des 10 % de véhicules électriques vendus en 2020 semblait inatteignable avec une gamme i non renouvelée et élargie, le report du lancement d’un second modèle électrique annonce brutalement la réorientation de la stratégie du constructeur.

Attendue pour 2018, la berline BMW i5 aux 300 km d’autonomie ne verra ainsi le jour qu’à l’horizon 2021. Dans un entretien accordé au site Automotive News Europe, Klaus Frölich, responsable du développement de la marque, a également confirmé que le groupe transformera sa division « i » en un centre de développement pour véhicules autonomes. Un revirement stratégique qui s’explique en partie par les nombreuses annonces et avancées réalisées par le californien Tesla Motors mais également par les investissements sur ce marché qui devrait représenter plus de 500 milliards d’euros en 2035 (étude AT Kearney, 2015).

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MOBILITE : en attendant des détails sur son projet de taxis autonomes, BMW continue à investir dans les services de mobilité. Après avoir notamment investi dans l’équipementier de bornes de recharge britannique Chargemaster, son fonds BMW iVenture vient d’investir dans le service d’autopartage Scoop actuellement disponible dans la région de San Francisco. Cette annonce intervient alors que Toyota et Volkswagen ont de leur côté déclaré des investissements dans Uber et Gett.

Fabrice SPATH

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.

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