L’Iran supprime les taxes sur les voitures hybrides et électriques

Publié le 28 mai 2014 à 18h04 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Suppression des taxes d’importation en Iran sur les véhicules électriques : un nouveau marché pour Renault ZOE ?

L’Iran – troisième pays en matière de réserves mondiales de pétrole – vient de lever les taxes douanières à l’importation sur les voitures électriques, hybrides et hybrides rechargeables. En mars 2014, les constructeurs français Renault et PSA Peugeot Citroën se disaient prêts à reprendre des relations normales avec ce pays. Pour autant, les Renault ZOE électriques et autres Peugeot 3008 HYbrid4 seront-ils bientôt commercialisés en Iran ? Rien n’est moins sûr …

 

Exonération de taxes sur les hybrides de moins de 2,5l de cylindrée

Fortement taxés, les modèles automobiles importés de l’étranger vont rapidement bénéficier d’un bol d’air fiscal en Iran. Enfin, seulement les véhicules électriques et les véhicules hybrides et hybrides rechargeables dont le moteur thermique n’excède pas 2,5l de cylindrée. Hormis les modèles les plus luxueux associant un moteur essence 6 cylindres en V à un ou plusieurs moteurs électriques – Porsche Panamera S E-Hybrid ou Mercedes Classe S 400 Plug-in Hybrid –, la majorité les véhicules à batteries actuellement commercialisés en Europe pourront être exportés en Iran sans être soumis à une forte taxe douanière. Et sur le créneau des véhicules électriques, les constructeurs français sont bien positionnés (source : Tehran Times).

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Le Peugeot 3008 HYbrid4 intègre un groupe motopropulseur hybride associant un moteur diesel 2.0l HDI à un moteur électrique. A ce titre, il bénéficie d'une exonération de taxes à l'importation
 

Un marché iranien dominé par 3 constructeurs domestiques

L’Iran, au troisième rang mondial des pays disposant des plus importantes réserves de pétrole – avec 11 % des réserves mondiales –, dispose de 3 constructeurs automobiles nationaux : Iran Khodro, Pars Khodro et Saipa. Le premier, dont le nom signifie « Automobiles d’Iran » en persan, a signé de nombreux partenariats avec des constructeurs occidentaux, dont Peugeot pour la fabrication de 206 tricorps et Renault pour la production de Renault Tondar 90 (des Dacia Logan modifiées). Pour protéger cette industrie domestique qui représente près de 10 % du PIB de l’Iran, la précédente administration – sous l’ère du Président Mahmoud Ahmadinejad –  a augmenté de 90 % les taxes à l’import de véhicules étrangers en 2013.

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Véhicule utilitaire électrique le plus vendu en Europe, le Renault Kangoo Z.E. est également éligible au programme d'exonération de droits douaniers à l'importation
 

Peugeot et Renault bien positionnés ?

Afin de dynamiser le marché automobile iranien, la nouvelle administration soutenue par le député Ali Alilou a déclaré que l’ensemble des taxes douanières à l’importation de véhicules pourraient être supprimées d’ici 2 ans, et ce quelle que soit la cylindrée. En attendant, seuls les modèles 100 % électriques, hybrides et hybrides rechargeables sont concernés par cette mesure. Parmi eux, les BMW i3, Toyota Prius et Tesla Model S. Et les constructeurs français, qui bénéficiaient de positions historique dans le pays, sont bien placés : Renault et sa gamme électrique Z.E. composée de la Twizy, de la ZOE et du Kangoo ; PSA Peugeot Citroën et ses véhicules équipés de la technologie HYbrid4 intégrée sur la Citroën DS5, les Peugeot 3008, 508 et RXH. Toutefois, compte-tenu de la morphologie du marché automobile iranien, il est peu probable que ces modèles onéreux face le poids face à des véhicules essence d’avant dernière génération restylés au goût des constructeurs locaux. Une analayse confirmée par la marque au losange sollicitée par Ali Hammami, rédacteur en chef du site 7pmAuto.fr

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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