ESSAI – Lexus IS 300h : discrète hybride

Publié le 09 février 2017 à 19h30 | Jean-Christophe LEFEVRE | 5 minutes

Pour son restylage de mi-carrière, la Lexus IS 300h gagne en caractère et en dynamisme au volant

Pour son restylage de mi-carrière, la Lexus IS 300h gagne en caractère et en dynamisme au volant

Née en 2013, cette troisième génération de la Lexus IS se paye un léger restylage pour sa mi vie mais n’a toujours pas droit à une version hybride rechargeable. En revanche, les modifications sont plus nombreuses sur le train avant pour un meilleur agrément de conduite alors que l’habitacle arbore une nouvelle finition de la planche bord. Les équipements sont aussi plus nombreux, tant pour la sécurité que pour le confort. Armée de ces nouveaux atouts, Lexus affiche des objectifs de vente en hausse de 15 % pour la France avec 900 immatriculations dont une part croissante en entreprises et professions libérales, point faible des ventes de cette berline hybride premium. Essai réalisé par Jean-Christophe Lefèvre dans la région de Rome.

 

Focus sur les entreprises

Malgré ses 4,68 mètres de longueur et un design relativement agressif déjà vu l’année dernière sur le coupé RC 300h et qui s’inscrit tout à fait dans le style des concurrentes allemandes, la Lexus IS 300h n’arrive pas à percer en France à tout juste 752 unités l’année dernière, en recul de 7,4 %. Il faut dire que ce segment est fortement diésélisé, pour ne pas dire intégralement, et que les offres alternatives en essence ou en hybride, y compris rechargeable, sont rares et récentes. Mais le paysage des ventes devrait changer cette année et les entreprises, professions libérales et autres petits parcs de sociétés sont de plus en plus sensibles à l’image « propre » que véhiculent leurs voitures.

Une bonne raison pour regarder de plus près les prestations de cette discrète mais homogène berline qui arbore une meilleure aérodynamique de sa face avant, avec sa calandre légèrement redessinée, des entrées d’air situées plus bas sur le bouclier, de nouveaux phares et un capot moteur redessiné. Rien de révolutionnaire mais une présence sur la route affirmée. A l’arrière le traitement est plus discret et touche surtout les phares.

Les modifications les plus notables portent donc sur l’habitacle avec une nouvelle planche de bord, toujours impeccablement fabriquée et assemblée, qui intègre le large écran multimédia vu sur le reste de la gamme Lexus. La console centrale est plus ergonomique avec sa molette interactive et, plus notable, la finition cuir et surpiqûres est digne des meilleurs selliers.

Lexus IS 300h 

Hybridation « maison » toujours efficiente

L’architecture hybride de cette IS 300h n’est pas modifiée et l’on retrouve le 4 cylindres essence de 2.5 l développant 181 ch et 221 Nm aidé par un moteur électrique de 143 ch et 300 Nm, les deux combinés assurant au maximum 223 ch, toujours sur le train arrière. Comme précédemment sur la IS 300h ainsi que sur ses collègues équipées du même « métal », dussent-ils être hybrides, il faut savoir rouler pied léger et sur le couple pour apprécier au mieux cette berline grande routière. Car dès que l’on accélère le rythme, l’effet de patinage de la transmission et du moteur devient gênant, même gommé par les faux rapports inscrits sur le levier de vitesses automatiques. Mais pour qui sait un peu anticiper la conduite et ne pas se croire au volant d’une sportive, c’est le silence de fonctionnement et la souplesse dans les reprises que l’on appréciera d’abord.

Au demeurant, nous n’avons pas vraiment trouver de différence dans les performances – dans le niveau sonore, oui ! – entre le mode Sport et le mode Normal programmables sur la console centrale. Le fait de pousser le passage des faux rapports en mode Sport apporte de la réactivité mais aussi une consommation qui grimpe vite à 10 l/100 km alors que sur routes, en mode standard et en conduite éponyme, on repasse sous les 6 l/100 km. Et comme à l’accoutumée sur cette hybridation simple, c’est en ville que l’on sera le plus sobre avec moins de 5 l/100 km comme nous l’avons relevé sur notre parcours dans la capitale du Latium, j’ai nommé Rome l’éternelle. Notez que l’homologation officielle en cycle mixte est de 4,3 l/100 km pour 97 g de CO2, ce qui reste tout de même très compétitif.

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L’ABC : l’Avis de BreezCar

Cette Lexus IS 300h préserve donc ses atouts liés à l’hybridation et sait accueillir ses occupants avec un luxe non ostentatoire, un peu dans la tradition nippone qui n’affiche pas ses prétentions. Et c’est tant mieux. Une remarque que l’on peut aussi appliquer au comportement dynamique revitalisé par le nouveau train avant, bien plus précis grâce à une rigidité accrue de moitié, une barre de torsion elle aussi plus raide de 29 % et une double suspension plus légère en aluminium. L’ensemble de ces modifications suffisent à justifier le changement de perception dynamique au volant, rapprochant le comportement sur mauvaise routes ou sur les changements d’appuis rapides d’une BMW Série 3 ou d’une Audi A4 ... les plaisirs d’une propulsion en plus par rapport à cette dernière, y compris le petit coup de raquette de l’essieu arrière en sortie de virage rapide sur route glissante – vite corrigé par l’électronique embarquée, toujours plus prévenante ! De la belle ouvrage que l’on aimerait accompagner d’une hybridation plus sportive et d’une masse totale de la voiture plus basse, on est ici à près de 1,7 tonne.

Question tarif, l’augmentation est de 400 euros en moyenne par rapport à la IS 300h de 2016, soit un accès à la gamme à 40 990 euros, doté d’un équipement complet. La suppression du Safety System Lexus permet même de repasser à 39 990 euros, c’est excellent. En effet, ce pack dit de sécurité ne comprend en réalité que des équipements « non vitaux » et ne touchant pas à la sécurité dynamique comme l’allumage automatique des feux, l’alerte de franchissement de ligne ou encore le rétroviseur intérieur électrochrome.

 

Lexus IS

300h

Moteur thermique (cm3)

2 494

Puissance/couple (kW-ch/Nm)

133-181/221

Moteur électrique (kW-ch/Nm)

105-143/300

Batterie (kW-ch)

31-42 en 230 V

Puissance cumulée (kW-ch)

164-223

Conso. mixte (l/100 km)

4,3

Émissions de CO2 (g/km)

97

Vitesse maxi (km/h)

200

0 à 100 km/h (s)

8,3

Poids à vide (kg)

1 620

Charge utile (kg)

510

Coffre (l)

450

L x l x h (mm)

4 680 x 1 810 x 1 430

À partir de (€ TTC)

39 990

Galerie de photos

Les plus

  • comportement dynamique sûr et précis
  • qualité de fabrication et finition haut de gamme
  • consommation réellement basse
  • fiscalité (exonération de TVS pendant 2 ans)

Les moins

  • habitabilité très moyenne
  • niveau sonore de la boîte CVT en accélérations fortes
  • poids à vide non négligeable
Jean-Christophe LEFEVRE

Jean-Christophe LEFEVRE

Journaliste auto depuis plus de 30 ans, sa passion c'est le journalisme sous toutes ses formes. Essayeur attitré des lecteurs de l'Auto-Journal, du Monde et du Figaro, cet « auto addict » a aussi copiloté le site éponyme et écrit aujourd'hui pour Breezcar, Silver Age et la presse auto pro.

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