Flotte : quand l’université se convertit au véhicule électrique

Publié le 12 septembre 2016 à 19h20 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Avec son volume de 4,2 m3, sa charge utile de 770 kg et son autonomie réelle de 120 km, le Nissan e-NV200 n’a rien à envier à son homologue diesel

Avec son volume de 4,2 m3, sa charge utile de 770 kg et son autonomie réelle de 120 km, le Nissan e-NV200 n’a rien à envier à son homologue diesel

Courtes distances et nombreux arrêts : les campus universitaires sont des lieux parfaits pour accueillir des véhicules électriques. Progressivement, leurs flottes délaissent le diesel pour se convertir aux utilitaires électrifiés. Exemples de déploiement dans deux universités britanniques.

 

Filtres à particules non encrassés

Il y a quelques semaines, l’université de Bristol (sud-ouest) déployait 4 fourgons électriques en pleine torpeur estivale. Après un premier audit et un essai longue durée concluant, l’administration a fait l’acquisition de 4 Nissan e-NV200 en remplacement d’utilitaires à motorisation diesel. Un premier véhicule a été attribué à l’imprimerie du campus, un second à la distribution du courrier et les deux autres au service de maintenance. Pour l’occasion, 4 bornes de recharge ont été installées sur les lieux de stationnement nocturnes des Nissan.

Essai Renault Kangoo Maxi ZE : la bonne (sur)prise

Bilan après plusieurs centaines de kilomètres parcourus à leur volant : le silence et la douceur de fonctionnement, l’absence d’émissions polluantes, l’autonomie réelle de 120 km sur une seule charge ont conquis leurs utilisateurs. Les nombreux arrêts liés à la distribution du courrier ne sont plus une corvée, dans la mesure où les modèles électriques ne disposent pas d’une boîte de vitesses standard (différentiel avec marche avant et arrière). En prime, les véhicules électriques n’ont plus besoin d’être régulièrement emmené sur autoroute pour éviter que le filtre à particules ne s’encrasse.

Renault Kangoo ZE 

Faire le plein d’énergie à résidence

Au Royaume-Uni toujours, l’université du Kent (sud-est) vient d’intégrer 6 nouveaux Renault Kangoo Z.E. à motorisation électrique. Remplaçant des utilitaires diesel, les 6 véhicules rejoignent les 9 premiers Kangoo Z.E. déjà en flotte et dont les missions sont proches de celles assurées par les Nissan de Bristol. Réalisant moins de 4 000 km par an, chaque véhicule du parc universitaire doit réaliser le plein de gasoil à l’extérieur. Une contrainte à laquelle les modèles électriques ne sont pas soumis grâce aux bornes de recharge installées sur le campus.

Véhicules utilitaires : 75 % convertibles à l’électrique à court terme

En France, les exemples de ce type sont rares et les administrations universitaires peu sensibilisées à l’électrique. Au profit de la motorisation essence voire diesel … alors même que les parcours réalisés par leurs flottes sont inférieurs à l’autonomie réelle d’un véhicule électrique. Malgré les aides à l’achat – 6 300 euros de bonus et 3 700 euros de « super bonus » (sous conditions) –, les appels d’offres portant sur le renouvellement des parcs concernent assez rarement des modèles électriques. Pourtant, une enquête menée par le Commissariat général au développement durable (CGDD) estimait en 2014 que 75 % des utilitaires légers pourraient rapidement se convertir à l’électrique … 

Fabrice SPATH

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.

Articles complémentaires :

Flottes : les électriques séduisent les entreprises

Utilitaire électrique : le Nissan e-NV200 référencé par l’UGAP

Essai Nissan e-NV200 (2015) : 7 places pour les taxis (+ photos)

Voiture électrique : est-ce le bon moment pour acheter ?