Hydrogène : le réseau et les subventions, clés de la réussite de la Toyota Mirai aux Etats-Unis

Publié le 01 février 2018 à 21h00 | La rédaction | 3 minutes

Seconde voiture à hydrogène du marché – après le Hyundai ix35 FCEV –, la berline Toyota Mirai s’est écoulée à plus de 3 000 exemplaires aux USA

Seconde voiture à hydrogène du marché – après le Hyundai ix35 FCEV –, la berline Toyota Mirai s’est écoulée à plus de 3 000 exemplaires aux USA

Représentant désormais plus de 80 % de tous les véhicules à hydrogène en circulation aux États-Unis, la Toyota Mirai vient de franchir la barre des 3 000 ventes en Californie. Un Etat qui compte déjà 31 stations de distribution de gaz et qui bénéficiera cette année d'une douzaine de stations de recharges supplémentaires. 

Commercialisée au Japon depuis le 15 décembre 2014 avant d'être mise en circulation aux États-Unis l’année suivante, la Toyota Mirai est une berline alimentée exclusivement à l’hydrogène. Sous son capot, elle est dotée d’un moteur électrique développant une puissance de 154 ch pour un couple généreux de 335 Nm. Un bloc électrique qui lui permet d’accélérer de 0 à 100 km/h en 9,6 secondes pour une vitesse de pointe de 178 km/h. Grâce à sa pile à combustible posée au milieu du châssis dans le tunnel central, elle génère de l’électricité qui alimente le moteur de traction. Ainsi équipée, elle n’émet dans son tuyau d’échappement que de la vapeur d’eau. Et question autonomie, la nippone peut parcourir 502 km sur un seul plein, un chiffre relevé par le cycle américain EPA proche de la réalité.

Le réseau de ravitaillement, clé de la réussite

A l’inverse des voitures électriques qui peuvent recharger leurs batteries sur une prise de courant à domicile, la Mirai doit faire le plein d’énergie auprès de stations spécialement dédiées. Mais contrairement aux premières qui nécessitent un temps de chargement de 30 à 60 minutes sur une borne publique rapide, faire le plein d’hydrogène prend moins de 5 minutes. Malgré cet avantage, les deux principaux obstacles au déploiement de ce type de motorisation dans le monde résident dans le prix des véhicules – supérieurs à 65 000 euros – et le coût d’installation d’une station de distribution (5 millions d’euros environ).

 

Investi dans son projet de société basée sur l’hydrogène, Toyota maintient son engagement à soutenir le développement d’un réseau de ravitaillement, et ce malgré l’avance prise par les modèles électriques à batteries. Dans l'État de la Californie, il existe actuellement pas moins de 31 stations d’hydrogène opérationnelles. Et la firme de Nagoya compte y ouvrir 12 autres dans le courant de l’année et prévoit de déployer avec Air Liquide un réseau de douze stations dans d’autres territoires américains, notamment sur la côte est des États-Unis, sur un axe New York Boston. Une infrastructure qui, associée à, de généreuses aides à l’achat, ont déjà séduit 3 000 clients particuliers et entreprises outre-Atlantique.

 

ET EN FRANCE ? Dans l’Hexagone, la première station à hydrogène (700 bars) a été inaugurée dans Paris intra-muros en décembre 2015. Après une seconde station de ravitaillement ouverte en fin d’année dernière sur la zone aéroportuaire d’Orly, deux autres seront installées en 2018 sur la région Ile-de-France.

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