Ferrari et Lamborghini : pour des supercars électriques, il faudra attendre 2025

Publié le 20 septembre 2017 à 07h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Les deux constructeurs italiens réfutent tout projet de supercar électrique, leur préférence allant à l’hybride, une technologie plus à même de préserver le plaisir de conduite

Les deux constructeurs italiens réfutent tout projet de supercar électrique, leur préférence allant à l’hybride, une technologie plus à même de préserver le plaisir de conduite

Au salon de Francfort, les deux constructeurs transalpins ont réfuté toute idée de lancer une ou plusieurs supercars électriques dans un avenir proche. Le patron de Lamborghini repousse même l’échéance à 2025. La raison : une technologie qui n’allie pas hautes performances et plaisir de conduite.

 

Electrification à marche forcée pour Ferrari

Propriété du groupe Fiat Chrysler Automobiles (FCA), Ferrari a lancé en 2013 sa supercar LaFerrari équipée d’un système hybride (KERS) issu de la Formule 1. Un dispositif destiné à récupérer l’énergie cinétique lors des phases de freinage et de décélération, de la stocker dans une petite batterie puis d’alimenter un moteur électrique dont la mission est de doper les performances du V12 essence (lire notre article détaillé). Une hybridation a minima que le patron du groupe, Sergio Marchionne, considérait à l’époque comme le stade ultime de la stratégie d’électrification du cheval cabré.

Pourtant, deux ans après ce lancement, Ferrari a annoncé que la technologie hybride sera généralisée sur tous ses modèles à compter de 2019. Sans que l’on sache de quel système il s’agit – hybridation légère du type KERS ou hybride rechargeable –, le constructeur de Maranello a finalement décidé de s’engager dans la voie de l’électrification avec la montée en cadence de sa production. Interrogé au salon de Francfort par Automotive News Europe, le directeur technique de la marque a pourtant décliné tout projet de supercar 100 % électrique.

Ferrari LaFerrari 

Allier hautes performances et plaisir de conduite

Selon Michael Leiters, le CTO de Ferrari, les limites de la technologie actuelle ne permettront pas à court et moyen terme de produire un véhicule « zéro émission ». En cause : les performances ne seraient pas au rendez-vous, de même que le plaisir de conduite. Un constat identique réalisé en mars dernier par Stefano Domenicali, le patron de Lamborghini. Quand bien même la firme appartient au groupe Volkswagen qui s’est engagé à lancer 80 véhicules électriques sur les 8 prochaines années et que sa firme a présenté il y a y trois le concept Asterion.

Dévoilé au Mondial de Paris 2014, l’étude à quadruple motorisation hybride rechargeable n’a pas eu droit à sa version de série, malgré des rumeurs insistantes. Initialement destiné à concurrencer la Porsche 918 Spyder – première supercar Plug-in Hybrid du marché –, le concept n’aura été qu’un démonstrateur technologique dont de nombreux éléments devraient être repris sur la future version à faibles émissions du premier SUV de la firme de Sant’Agatha Bolognese. Dévoilé le 4 décembre prochain, la Lamborghini Urus héritera d’une déclinaison hybride rechargeable. Mais au chapitre de l’électrique pur, il faudra patienter jusqu’en 2025.

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Fabrice SPATH

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.

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