Volkswagen et Toyota : deux visions du véhicule hybride

Leader mondial de la voiture hybride, le groupe Toyota a opté pour la double motorisation essence-électrique dont la batterie ne peut se recharger sur une source d’énergie externe. A l’inverse, son homologue allemand Volkswagen parie sur l’hybride rechargeable. Deux visions de l’hybridation qui ont pour objectif de satisfaire aux exigences des normes antipollution.

VAG : une trentaine de nouveautés Plug-in en 2020

En juin dernier, 1 Volkswagen Golf vendue sur 13 était équipée de la motorisation hybride rechargeable appelée GTE. Au même moment, la citadine hybride Toyota Yaris représentait plus de la moitié des ventes du modèle dans l’Hexagone. En Europe, aux Etats-Unis mais aussi en Chine, la montée en puissance des motorisations dites « alternatives » trouve son carburant dans les normes antipollution de plus en plus sévères. Pour satisfaire à ces nouvelles exigences, la firme de Wolfsburg mise sur l’hybride rechargeable également appelé Plug-in Hybrid. En témoigne la trentaine de modèles équipés que le groupe Volkswagen AG (VAG) ambitionne de lancer d’ici la fin de la décennie.

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Toyota : l’hybride essence-électrique avant tout

Chez le concurrent nippon Toyota, la priorité est donnée à l’hybride classique. Un système dans lequel la batterie est de très petite capacité – 1 kWh en moyenne contre 9 kWh sur le Plug-in – et ne peut se recharger sur une source d’énergie externe (prise de courant domestique ou borne de recharge). Si le constructeur de Nagoya travaille au développement d’une Prius 4 hybride rechargeable et sur un véhicule électrique destinée exclusivement à la Chine, la technologie maison HSD a encore de beaux jours devant elle. Reste à savoir si, face au durcissement des normes dans certains Etats américains (lois « Zéro Emission ») et en Europe (objectif officieux de 75 g de CO2/km en 2025), l’hybride conventionnel pourra rester dans la course.

BON A SAVOIR : au premier semestre 2015, le groupe VAG a ravi la première place à Toyota au tableau des ventes automobiles mondiales. Sur cette période, VW a écoulé près de 20 000 véhicules de plus que le japonais (à 5,04 millions d’unités). Le groupe Toyota souffre d’un retournement conjoncturel au Japon (-11,2 % au premier semestre contre + 8,2 % en Europe) et le gel des investissements destinés à augmenter sa productivité.