Voiture électrique : 69 % des Allemands prêts à franchir le pas

En Allemagne, une récente enquête d’opinion révèle que 69 % des automobilistes sont prêts à faire l’acquisition d’une voiture électrique. De quoi inciter le gouvernement d’Angela Merkel à mettre en place les aides à l’achat tant attendues.

2015 : plus de 23 000 modèles rechargeables immatriculés

En 2015, plus de 23 000 véhicules électriques et hybrides rechargeables ont été immatriculés outre-Rhin (prévisions portant sur les véhicules particuliers et les utilitaires). Sur la même période, ce chiffre se monte à 25 700 unités dans l’Hexagone. Pourtant, l’Etat fédéral ne subventionne qu’à la marge ces modèles à faibles émissions de CO2, contrairement à la France qui offrait l’an passé jusqu’à 10 000 euros pour un véhicule électrique et 6 500 euros pour un hybride rechargeable. Chez nos voisins, le TOP 5 de la première catégorie rassemble la Kia Soul EV (plus de 3 000 unités), la BMW i3 (plus de 2 000 unités), la Renault ZOE (plus de 1 500 unités), la Volkswagen e-Golf (plus de 1 000 unités) et la Nissan LEAF (950 unités environ). Avec plus de 2 000 exemplaires, la Volkswagen Golf GTE caracole en tête des immatriculations d’hybrides rechargeables.

Trio gagnant : autonomie, prix et habitabilité

Le sondage publié le 5 janvier par Bitkom, l’association professionnelle de la branche numérique allemande, en marge du Consumer Electronics Show (CES), confirme l’engouement des automobilistes du pays au sujet des modèles électriques. Ainsi, 69 % des 1010 personnes interrogées ont répondu être prêts à sauter le pas, à condition que l’autonomie soit proche de celle d’un véhicule thermique (62 %), que le prix de vente soit équivalent à un modèle essence ou diesel (47 %), que le confort et l’habitabilité sont proches d’une thermique (37 %). Si l’autonomie continue de croître régulièrement – en témoigne l’arrivée de la Chevrolet Bolt et ses 300 km réalisés sur une seule charge – et que l’habitabilité est équivalente aux modèles thermiques équivalents, le prix de vente ne profite en revanche d’aucune subvention en Allemagne. De quoi redynamiser les propositions d’une partie du Parlement qui souhaitaient mettre en œuvre de généreuses aides à l’achat sur le modèle de la Norvège ou de la France.