Après Paris, le taxi volant Sea Bubble courtisé par Venise et Dubaï

Publié le 01 septembre 2017 à 15h00 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

Bientôt testé sur la Seine, le bateau taxi Sea Bubble inventé par le français Alain Thébault sera accueilli à Venise avant de prendre ses quartiers d’hiver à Dubaï

Bientôt testé sur la Seine, le bateau taxi Sea Bubble inventé par le français Alain Thébault sera accueilli à Venise avant de prendre ses quartiers d’hiver à Dubaï

Le « Sea Bubble » de l’inventeur Alain Thébault part à la conquête du monde. Venise, Dubaï, Miami, New York, Sans Francisco sont au programme.

 

Le « Sea Bubble » à la conquête du monde

Après Marseille et Paris, le « Sea Bubble » de l’inventeur Alain Thébault a débarqué il y a quelques jours à Lyon. Encore en phase de test, le prototype de bateau-taxi électrique est en mesure de transporter jusqu’à 5 passagers, pilote compris, à une vitesse maximale de 18 km/heure et sera visible sur la Saône.

Après Lyon, « nous ferons dix jours de démonstration dans la capitale cet automne – à la fin septembre, au plus tard à la mi-octobre, dès que nous aurons les feux verts administratifs » a déclaré Alain Thébault. Puis ce sera la Biennale de Venise, « car la ville étudie une liaison avec son aéroport pour éviter les vagues qui érodent les berges ». Avant de passer l’hiver à Dubaï et de rejoindre ensuite Miami. « San Francisco et New York sont prévus au printemps 2018 ».

 

Sept heures d’autonomie

Le concept à la base des « Sea Bubble » est maintenant bien connu : utiliser les voies d’eau douce pour fluidifier les trajets dans les grandes villes engorgées par le trafic automobile. Ecologiques et silencieuses, ces embarcations d’un nouveau genre disposent d'un moteur électrique alimenté par des stations solaires, des éoliennes ou des hydroliennes. Elles présentent en outre la particularité de pouvoir s’élever jusqu’à 50 cm de l’eau grâce à des « foils », sorte d’ailes placées sous la coque du navire.  

Pour l’heure, les prototypes testés disposent d’une autonomie de sept heures. Mais à terme, ces bateaux pourraient entièrement autonomes, produisant leur propre énergie grâce au vent, au soleil ou au courant des fleuves. En attendant ces développements futurs, ce véhicule électrique d’un nouveau genre a déjà été testé avec succès sur la Seine, au cœur de Paris.

 

Produire dix « Sea Bubble » par jour dans le futur

Après avoir été soutenu par des investisseurs français, mais également américains et anglais, Sea Bubble souhaite effectuer une nouvelle levée de fonds afin de mettre au point des bateaux plus grands, pouvant contenir jusqu’à une trentaine de personnes. On parle d’une somme d’environ 95 millions d’euros.

« Une fois le marché arrivé à son rythme de croisière, l’entreprise pourrait sortir dix « bulles » par jour », estime le cofondateur de Sea Bubble, Anders Bringdal. De son côté, Alain Thébault se montre toujours aussi étonné de l’intérêt suscité par son idée de bateaux électriques. « On a des marques d’intérêt de New York, Detroit, Genève, Tokyo, Melbourne, de l’Inde et des Pays-Bas, … Poutine veut nous voir au Kremlin, nous serons reçus prochainement par le maire de Londres. C’est surréaliste ! ».

Mathieu PARAIN

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.

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