Record du monde : Proterra démontre que le bus électrique a de l’avenir

Publié le 20 septembre 2017 à 11h00 | La rédaction | 3 minutes

Outre-Atlantique, le fabricant Proterra a fait rouler son bus électrique E2 Max sur une distance de près de 1 800 km avec une seule charge

Outre-Atlantique, le fabricant Proterra a fait rouler son bus électrique E2 Max sur une distance de près de 1 800 km avec une seule charge

Le modèle de bus « zéro émission » Catalyst E2 Max du fabricant américain Proterra a battu le record du monde de la plus grande distance parcourue par un véhicule électrique en sillonnant 1 110,2 miles (environ 1785 kilomètres) sur cicruit et sur une seule charge.

 

Capacité de stockage d’énergie de 660 kWh

Le test mené par ce jeune constructeur basé dans la Silicon Valley, en Californie, s’est déroulé sur circuit en début de mois dans l’Etat américain de l’Indiana, dans la ville de New Carlisle. Si le Catalyst E2 Max a pu réaliser une telle performance, c’est grâce notamment à sa capacité de stockage d'énergie qui atteint 660 kWh. Mais aussi au type de conduite destiné à économiser l'énergie consommée (hypermiling).

Au mois de septembre 2016, une équipe de Proterra avait déjà mené une expérimentation avec un autre bus électrique qui était doté de 440 kWh de batteries Lithium-Ion. A l’époque, le véhicule avait réussi à effectuer un trajet de 603 milles (environ 970 kilomètres) sur une seule charge, un résultat qui était déjà considérable.

« Pour notre bus électrique au poids massif, briser le précédent record de 1 016,76 milles (environ 1 635 kilomètres) – qui était détenu par une voiture de tourisme « zéro émission » quarante-six fois plus léger que le Catalyst E2 max – constitue un exploit majeur », a déclaré Matt Horton, responsable des ventes chez Proterra. Qui a ensuite ajouté que la réalisation de ce nouveau record témoigne de la qualité des batteries, de la chaîne de traction et du design proposés par la marque américaine.

 

L’avenir des véhicules lourds passera par l’électrique

Au-delà de répondre aux besoins d’autonomie des professionnels du transport, le Catalyst E2 Max devrait également impacter de manière positive la marge de ces derniers en raison de son faible coût opérationnel par rapport aux bus conventionnels alimentés par les combustibles fossiles.

« Grâce à son coût compétitif d’exploitation par kilomètre, nous croyons que le modèle d’affaires sous-jacent aux bus électriques lourds est supérieur à toutes les autres applications et que le marché du transport en commun sera le premier à passer complètement aux véhicules alimentés par batterie électrique » a ainsi déclaré Ryan Popple, PDG de Proterra. Avant de conclure : « Comme nous voyons les opérateurs historiques et plus d'entreprises entrer sur le marché, il est devenu évident que l'avenir est tout-électrique ».

En juin dernier, BMW i Ventures, le fonds de capital-risque du constructeur automobile allemand BMW, annonçait une prise de participation minoritaire au sein de Proterra. Pour le constructeur premium allemand, il s’agit du premier investissement dans le domaine des véhicules lourds. Les nouveaux fonds reçus – 55 millions de dollars au total, incluant la prise de participation du fonds de l’ancien vice-président Al Gore – seront destinés à financer le développement de ses activités. Le constructeur vise en particulier l’amélioration de la productivité de ses usines en Caroline du Sud et à Los Angeles, cela tout en maintenant son objectif de renforcer ses efforts en matière de recherche et de développement. 

Articles complémentaires :

i Ventures : le fonds de BMW parie sur les bus électriques Proterra

En Ile-de-France, la conversion des bus diesel à l’électrique en sursis ?

Aptis : après Paris, le bus électrique d’Alstom débarque à Versailles

Londres : le chinois BYD va livrer 36 bus électriques à la RATP Dev