Italie : 1 million de véhicules électriques sur ses routes en 2022 ?

Publié le 26 juin 2018 à 15h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes

Dans un pays qui ne compte que 5000 véhicules électriques en circulation, le gouvernement italien ambitionne d’en voir 1 million sur les routes en 2022

Dans un pays qui ne compte que 5000 véhicules électriques en circulation, le gouvernement italien ambitionne d’en voir 1 million sur les routes en 2022

Le nouveau et controversé gouvernement italien ambitionne de mettre en circulation 1 million de véhicules électriques d’ici 2022. Pour y parvenir, de nouvelles aides à l’achat d’un montant équivalent à la France devraient être mises en place et l’infrastructure de recharge devra être densifiée.


Le nouveau gouvernement italien issu d’une coalition entre la Ligue (extrême droite) et le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) a émis sa première proposition en matière de transport. Calqué sur les objectifs français, l’exécutif transalpin ambitionne de mettre en circulation 1 million de véhicules 100 % électriques sur les routes du pays d’ici 2022. Un plan qui, selon l’agence Bloomberg, pourrait coûter plus de 10 milliards d’euros injectés dans la création de nouvelles aides à l’achat et la densification du réseau de bornes de recharge publique.

 

Réduire les ventes thermiques

Révélés par Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles et ambassadeur douteux de la compacte électrique Nissan LEAF, les contours du plan ne sont pas encore assortis de détails sur la façon d’atteindre cet objectif. Plus réaliste, le plan français révélé il y a quelques semaines table sur 600 000 modèles électriques 400 000 hybrides rechargeables à l’horizon 2023. En attendant, un porte-parole du gouvernement italien s’est contenté de reprendre les principaux arguments avancés par les leaders, à savoir réduire la part des véhicules diesel et essence dans les ventes de véhicules neufs.

 

Seuls 5 000 électriques en circulation

Selon les premiers éléments recueillis par Bloomberg, le montant des aides à l’achat pourrait atteindre celui du dispositif français, à savoir 8 500 euros. Soit 6 000 euros de bonus « écologique » et 2 500 euros de prime à la conversion pour la mise à la casse d’un vieux modèle diesel et essence. Des incitants qui, selon un expert, pourraient ne pas suffire pour dynamiser le marché et devront vraisemblablement être complétés par des exonérations de taxes. Début 2018, on dénombrait moins de 5 000 véhicules électriques en circulation dans la péninsule.

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Fabrice SPATH

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.

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