Pollution : l’Iran veut produire une voiture électrique

Publié le 02 juillet 2016 à 07h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes

Avec la troisième réserve de pétrole la plus importante au monde, l’Iran fait le pari des motorisations alternatives

Avec la troisième réserve de pétrole la plus importante au monde, l’Iran fait le pari des motorisations alternatives

Le constructeur automobile Iran Khodro a annoncé être en négociation avec l’équipementier sud-coréen LG International. Objectif : trouver un accord d’ici l’automne prochain, développer un véhicule électrique et réduire progressivement les importations de pétrole raffiné …

 

Le pari de l’électrique

Au printemps 2014, l’Iran faisait parler de lui sur le marché des véhicules à motorisations « alternatives ». Avec l’accord-cadre trouvé à Lausanne un an plus tard – portant sur la production d’uranium enrichi –, le pays envisageait alors par la voix du député Ali Alilou de réduire progressivement les taxes à l’importation des modèles hybrides, hybrides rechargeables et 100 % électriques. Ambition de cette mesure : dynamiser le marché automobile iranien et renouer les liens industriels et capitalistiques avec les constructeurs occidentaux dont PSA Peugeot Citroën et Renault.

L’Iran supprime les taxes sur les voitures hybrides et électriques 

60 000 exemplaires dès 2023

Troisième pays doté des plus importantes réserves de pétrole au monde, l’Iran veut aller plus loin que l’importation de modèles à faibles émissions. En négociant avec l’équipementier sud-coréen LG International, son principal constructeur Iran Khodro – littéralement « Automobiles d’Iran » en persan – veut développer et produire sa propre voiture électrique. Si un accord concernant la fourniture des batteries, de composants électroniques et l’installation de bornes de recharge est attendu l’automne prochain, l’industriel iranien ambitionne de produire 60 000 exemplaires dès 2023.

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Réduire les importations de carburant

Un paradoxe pour un pays qui détient 11 % des réserves mondiales de pétrole mais qui, selon l’agence Bloomberg qui a révélé l’information, fait sens au regard de ses capacités de raffinage. Toujours selon cette source, l’Iran ne dispose pas de capacités suffisantes pour répondre à la demande intérieure et est donc contraint d’importer du carburant. Des importations qui pèsent sur sa balance commerciale et qui ne fait pas non plus les beaux jours de la qualité de l’air. Régulièrement, les taux de particules fines (PM 2,5) dépasse les taux conseillés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui a classé ces dernières comme cancérogènes certains.

Fabrice SPATH

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.

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