Malgré les pertes, la Formula E continue de séduire les constructeurs

Publié le 09 juillet 2017 à 19h00 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

Si la société organisatrice de Formula E a presque triplé ses revenus sur les deux premières saisons, elle affiche encore une perte de 33,7 millions d’euros

Si la société organisatrice de Formula E a presque triplé ses revenus sur les deux premières saisons, elle affiche encore une perte de 33,7 millions d’euros

Séduisant un nombre croissant de constructeurs, la Formule E est une situation financière délicate. Mais au terme de sa deuxième année d'existence, la société Formula E Operations a toutefois réussi à réduire ses pertes d’exploitations de 62,7 millions d'euros à 33,7 millions d'euros (juillet 2016).

 

Priorité aux investissements marketing

A la fin de sa deuxième année d’exercice, la société Formula E Operations Ltd a enregistré une perte de 33,7 millions d’euros au 31 juillet 2016 contre 62,7 millions dans sa première saison, soit une baisse significative de 29 millions d'euros. Alors que les revenus se sont montés à 56,6 millions d'euros contre 19,37 millions en 2015, les passifs ont encore grimpé à 107,2 millions d'euros contre 72,1 millions, sans doute en raison d’un prêt venant de sa société mère Formula E Holdings basée à Hong Kong. « Nous aurions pu être à l’équilibre cette année, nous pourrions également l’être à la saison prochaine, mais nous avons décidé d'investir davantage dans le marketing et la promotion", a affirmé l’homme d’affaires espagnol et PDG de Formula E Alejandro Agag.

 

Des progrès techniques destinés à la grande série

Selon lui, l’intérêt des constructeurs dans ce championnat 100 % électrique continue de progresser, avec l’arrivée de grandes marques à l’image de BMW, Audi ou Jaguar. En effet, lors de la première saison 2014-2015, le seul modèle Spark SRT 01E de Renault a été homologué pour la course. Mais c’est à partir de la deuxième saison que d’autres constructeurs à l’image de DS Automobiles, Mahindra Racing ou encore NextEV NIO ont été approuvés par la FIA et sont venus rejoindre le constructeur français en tant que motoristes. Cet intérêt grandissant est sans doute dû non seulement à son faible coût d’engagement – nettement moins important qu’en Formule 1 (10 à 15 millions de dollars vs 250 millions annuels) – mais aussi parce que les courses de la Formule E participent au développement de nouvelles technologies qui pourront servir à améliorer les performances des voitures électriques de grandes séries (pour aller plus loin, lire Formule E : le grand public profitera des améliorations).

 

EPRIX DE BERLIN : vainqueur de l’ePrix de Berlin du championnat de Formula E, Sébastien Buemi (Renault e.dams) a remporté la course grâce à une pénalité infligée à Felix Rosenqvist (Mahindra Racing). En deux manches, l’ePrix qui s’est tenu les 10 et 11 juin sur le tarmac de l’ancien aéroport Tempelhof de la capitale allemande a confirmé Buemi à la tête du championnat, et ce malgré sa disqualification du premier jour (lire le détail de la course).

Mathieu PARAIN

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.

Articles complémentaires :

Nicolas Prost : « L’âge d’or de la Formule 1 a vécu » (Formule E)

Porsche : sa participation au championnat de Formula E bientôt une réalité ?

Roborace : 200 km/h à bord d’un véhicule électrique et sans pilote (+ vidéo)

Formule E : BMW retenu parmi les 9 constructeurs agréés par la FIA

Formule E à Paris : le bilan de la course et de l’organisation