Voiture électrique : l’essai, élément déclencheur de l’acte d’achat

Publié le 02 octobre 2018 à 09h00 | La rédaction | 3 minutes

Selon l’enquête menée par l’institut IPSOS, 49 % des sondés qui ont déjà testé une voiture électrique ont l’intention d’en acheter une

Selon l’enquête menée par l’institut IPSOS, 49 % des sondés qui ont déjà testé une voiture électrique ont l’intention d’en acheter une

ENQUÊTE - Si les ventes de véhicules électriques ont enregistré un progrès soutenu ces dernières années, elles représentent moins de 2 % du total des immatriculations dans l’Hexagone. L’enquête menée par l’institut IPSOS pour le compte d’AVERE-France et de Mobivia indique toutefois qu’un Français sur trois est prêt à changer cette situation.


En effet, on y apprend que 35% des personnes sondées ont l’intention d’acheter une voiture électrique. Ce taux atteint 49% chez ceux qui en ont déjà testé une, à savoir près d'un Français sur quatre (22%). L'essai est ainsi un élément déclencheur parmi les plus décisifs de l'acte d'achat. Cette catégorie de sondés est suivie par celle comprenant ceux qui ont la possibilité de recharger (47%), les 18-24 ans (46%), les personnes « les mieux informées sur le véhicule électrique » (45%), puis les cadres (43%) et la gente masculine (40%).

Si un peu plus d’un tiers des Français veulent passer à l’électrique, trois-quarts (75%) d’entre eux se disent en outre prêts à changer leurs habitudes de mobilité - sans toutefois préciser lesquelles et dans quelle mesure - afin de contribuer à améliorer la qualité de l’air. Cet enjeu écologique demeure toutefois très saillant, et peut ainsi constituer un facteur d’accélération de l’adoption des véhicules électriques en France. Un enjeu qui semble influencer dès à présent le comportement des automobilistes : 58% utilisent leur voiture quatre fois par semaine ou plus : C’est 5 points de moins qu’en 2014.

Sondage Ipsos : la voiture électrique branche de plus en plus les Français

Le prix et l’autonomie : principaux freins à l’achat

Parmi les freins à l'achat : 40% des sondés indiquent qu’ils passeraient à l'électrique si l'autonomie dépassait les 500 km, soit 200 km de plus que le seuil minima avancé par le patron de Renault Carlos Ghosn, qui avait récemment indiqué un chiffre de 300 km d’autonomie. Cette exigence est toutefois à relativiser puisque les Français affirment utiliser moins leur voiture dans le présent contexte : la distance quotidienne moyenne parcourue est descendue à 29 km, contre 31 en 2016. Et seulement un Français sur cinq fait plus de 50 km par jour.

La difficulté pour recharger les véhicules est également évoquée par 57% des sondés comme un frein à l’achat. Quant au prix, 67% des Français seraient prêts à passer à l’électrique à condition que le prix d’achat soit équivalent à un modèle thermique pour les mêmes performances.
Voiture électrique : les Français sont peu informés (étude IPSOS)

Attirance pour la seconde main

A noter enfin que près des deux-tiers des sondés (64%) qui se déclarent prêts à acheter une voiture électrique pourraient se tourner vers un modèle d'occasion. La première motivation est d'acheter un véhicule électrique à moindre coût (pour 42 %), suivie de la possibilité de pouvoir bénéficier d'aides financières (34 %).

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