En Chine, le concurrent d’Uber construit son propre réseau de charge

Publié le 07 décembre 2017 à 13h00 | La rédaction | 3 minutes

Le service chinois de VTC Didi Chuxing compte plus de 450 millions d’utilisateurs répartis dans 400 villes

Le service chinois de VTC Didi Chuxing compte plus de 450 millions d’utilisateurs répartis dans 400 villes

Didi Chuxing, le géant chinois du VTC, grand concurrent de l’américain Uber, a annoncé récemment qu’il va construire son propre réseau de recharge pour voitures électriques en Chine. Des bornes qui serviront à alimenter le million de véhicules « zéro émission » que l’entreprise souhaite acheter d’ici 2020.

450 millions d'utilisateurs dans l’Empire du Milieu

Didi Chuxing n'est peut-être pas un nom familier pour la plupart des Européens. Jusqu’ici restée discrète hors de ses frontières nationales, cette compagnie chinoise est pourtant devenue en quelques années seulement l’une des plus importantes plateformes de transport à la demande au monde. Présente dans 400 villes chinoises, elle compterait plus de 21 millions de conducteurs affiliés et près de 450 millions d'utilisateurs à qui elle fournit une multitude de services à la demande, parmi lesquels les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), les taxis, la location de voitures, les bus et même des véhicules de service.

La société, qui ambitionne de constituer une flotte d'un million de voitures électriques d'ici 2020, cherche désormais aussi à déployer son propre réseau de recharge en Chine. « Nous avons lancé de nouveaux projets de coentreprise pour construire nos propres systèmes de recharge pour véhicules électriques », a ainsi déclaré son fondateur et PDG Cheng Wei lors d'un récent sommet des Nations Unies sur l'énergie durable. « L'avenir du transport est constitué par les nouveaux véhicules à énergie propre, et le covoiturage sera un maillon essentiel dans la promotion de la nouvelle énergie sur la route », a-t-il ajouté.

NEVS 9-3

Partenariat avec la GEIDCO et NEVS

Pour construire les stations de recharge, le colosse chinois a signé un partenariat avec la GEIDCO (Global Energy Interconnection Development and Cooperation Organization), une entité chinoise qui décrit sa mission comme celle d’« établir une interconnexion énergétique mondiale » et de « réaliser un développement vert et sobre en carbone ». Il a également et par ailleurs établi un accord-cadre avec le constructeur suédois NEVS (anciennement Saab), désormais détenu par des capitaux chinois, pour l’acquisition de véhicules électriques dont le nombre n’a pas été toutefois précisé.

« NEVS possède de nombreuses années d'expérience solide en matière d'innovation, basée sur l'héritage de Saab. Nous combinons maintenant cela avec le savoir-faire et la démarche progressiste d'une société exceptionnelle comme Didi », s’est félicité Kai Johan Jiang, président et actionnaire principal de NEVS. Et d’ajouter : « C'est un alignement parfait dont profitera tout l'écosystème ». Les premiers modèles électriques qui seront fournis par NEVS seront basés sur la berline Saab 9-3.

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