Daimler : 1 milliard d’euros pour les batteries Lithium-Ion

Publié le 09 avril 2018 à 07h00 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

Maison-mère des constructeurs Smart et Mercedes-Benz, le groupe Daimler va investir 1 milliard d’euros dans deux sites de production de batteries

Maison-mère des constructeurs Smart et Mercedes-Benz, le groupe Daimler va investir 1 milliard d’euros dans deux sites de production de batteries

En prévision à la production de nouveaux véhicules électriques et hybrides, le leader mondial des voitures premiums, l’Allemand Daimler AG, va investir 500 millions d’euros pour agrandir son usine de Kamenz où il assemble ses accumulateurs.

 

Pour mieux préparer le tournant de l’électrique dans l’industrie automobile, le constructeur allemand Daimler AG, maison-mère de Mercedes-Benz, va investir 500 millions d’euros pour développer son usine de Kamenz, une ville de l’Est de l’Allemagne située près de la frontière belge, où il produit ses batteries électriques.

Il prévoit également de consacrer une enveloppe identique pour la construction d’une autre manufacture de batteries, mais qui se trouvera cette fois-ci en dehors de l’Allemagne. Selon l’AFP, qui a interrogé un collaborateur de Daimler AG, la nouvelle unité de production d’accumulateurs devrait aller soit aux Etats-Unis, soit en Chine. Cette source explique que ce sont deux marchés porteurs où le groupe dispose déjà d’importantes chaînes d’assemblage de voitures.

Les 500 millions d'euros affectés au site de Kamenz visent à multiplier par quatre les surfaces de production et de logistique de celui-ci afin de les porter à 80.000 m2. Cette somme devrait également permettre de doubler l’effectif actuel y travaillant et les porter à plus d’un millier de personnes. Depuis sa mise en service en 2012, 80 000 batteries lithium-ion destinées aux véhicules Smart et Mercedes y ont été assemblées.

Le groupe Daimler va investir 1 milliard d'euros dans les batteries pour véhicules électriques 

Plusieurs nouveaux véhicules d’ici cinq ans

Daimler AG envisage de lancer plus de dix nouveaux véhicules électriques, en parallèle d'une nouvelle gamme de voitures hybrides conventionnelles et rechargeables, d’ici cinq ans. L'ensemble de ces véhicules à zéro et faibles émissions sera regroupé sous l’appellation EQ.

Un programme ambitieux dont la réalisation nécessite la capacité de construire en masse des batteries de qualité à un coût maîtrisé. Sans cette aptitude, le constructeur allemand continuerait à dépendre, au moins en partie, de sous-traitants asiatiques qui lui fournissent certaines composantes importantes de ses batteries.

 

Ramener la production de batteries en Europe

En Allemagne, cette dépendance vis-à-vis de fournisseurs étrangers suscite des inquiétudes. Les batteries tiennent en effet un rôle central dans le fonctionnement d’un véhicule électrique. Un handicap qui risque d’affaiblir la position des constructeurs d’Outre-Rhin par rapport à leurs concurrents, notamment américains et asiatiques, qui sont plus en avance dans ce domaine.

Pour Angela Merkel, il est capital que l’industrie automobile allemande soit « impliquée dans la recherche et les prototypes » sur les batteries. Selon la chancelière, cela va permettre de « ramener la production de la prochaine génération d'accumulateurs en Europe ou en Allemagne ».

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Mathieu PARAIN

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.

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