ÉTUDE - La voiture hybride, nouvelle star des intentions d’achat

Publié le 18 octobre 2018 à 17h00 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

Selon le dernier Baromètre Énergie Argus, l’hybride remporte 23 % des intentions d’achat chez les automobilistes français, un taux en hausse de 8 points sur un an

Selon le dernier Baromètre Énergie Argus, l’hybride remporte 23 % des intentions d’achat chez les automobilistes français, un taux en hausse de 8 points sur un an

Selon le Baromètre Énergie 2018 du magazine L’Argus, l’hybride remporte 23 % des intentions d’achat chez les automobilistes français, un taux en hausse de 8 points sur un an. La double motorisation essence-électrique se trouve désormais à 1 point du diesel qui ne cesse de perdre du terrain. En recul de 5 points, l’essence reste toutefois en tête des intentions d’achat.

Voici une étude qui confortera Toyota dans sa stratégie d’élargissement de la gamme hybride et de sortie anticipée du diesel en Europe. Dans le cadre de l’édition 2018 de son Baromètre Énergie, le magazine L’Argus a interrogé un panel de 1 450 automobilistes sur la motorisation de leur véhicule actuel mais aussi sur leurs intentions d’achat à l’avenir.

Parmi eux, 59 % roulent au diesel, 32 % à l’essence, 6 % à l’hybride, 2 % à l’électrique et 1 % au gaz (GPL essentiellement). Seuls 3 % des sondés envisagent de remplacer leur véhicule actuel par un modèle alimenté au gaz. Sur ce marché, la bonne surprise vient de l’hydrogène qui recueille 6 % des intentions, alors même que l’offre actuellement constituée du Hyundai NEXO et de la Toyota Mirai s’adresse aux flottes.

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Plus forte progression pour l’hybride

Avec 10 % des intentions d’achat (+ 4 points en un an), l’électrique souffre toujours de nombreux a priori au sujet de son autonomie jugée trop faible ou de son temps de charge trop long. Pourtant, une Renault ZOE et sa batterie de 41 kWh offrent une autonomie réelle de 300 km et la nouvelle BMW i3 fait le plein d’énergie en 42 minutes sur l’une des nombreuses stations de charge rapide au standard CCS.

En revanche, l’hybride réalise la meilleure progression sur un an (+ 8 points), avec 23 % des sondés. La catégorie rassemble à la fois les modèles « full hybride » du groupe Toyota-Lexus mais aussi les hybrides alimentés par une batterie rechargeable sur une source d’énergie externe (prise ou borne). Une dernière technologie dont l’offre est appelée à s’étoffer considérablement dans les prochaines années, sous les effets conjoints des normes antipollution et des restrictions de circulation.

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Crise de confiance pour le diesel et l’essence

Avec 24 % du groupe interrogé, le diesel poursuit sa chute inexorable (- 6 points en un an) alors que seul un tiers des actuels propriétaires de modèles alimentés au gasoil envisagent à nouveau d’acheter un moteur de ce type. En revanche, les gros rouleurs et les intentionnistes sur le segment du premium font de la résistance.

Enfin, l’essence reste en tête des intentions (34 %), mais la hausse du prix du litre de sans-plomb à la pompe combinée à un durcissement de la fiscalité basée sur les émissions de CO2 fait reculer la motorisation de 5 points sur un an. D’année en année, le constat dressé par le Baromètre de L’Argus fait apparaître que la fiscalité et les réglementations façonnent en grande partie le paysage automobile.

Mathieu PARAIN

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.

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