Aux 24 Heures du Mans, l’hybride de Toyota s’offre un doublé

Publié le 17 juin 2019 à 07h03 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

COMPÉTITION - La 87e édition des 24 Heures du Mans qui s’est tenue ce week-end sur le mythique circuit sarthois a vu s’imposer le prototype essence-électrique n°8 de l’écurie Toyota Gazoo Racing. L’équipage Alonso-Nakajima-Buemi a opportunément profité d’une crevaison de la Toyota n°7 à seulement une heure de l’arrivée.


Tandis que le leader mondial de la double motorisation hybride essence-électrique - plus de 13 millions de véhicules commercialisés dans le monde depuis 1997, dont 2 millions rien qu’en Europe - a récemment présenté ses ambitions dans le domaine de la voiture 100 % électrique, son écurie Toyota Gazoo Racing poursuit ses efforts sur les prototypes TS050 Hybrid qui concourent dans la catégorie LMP1.

 

Les deux prototypes ont dominé la course

Longtemps, les véhicules n°7 et 8 du constructeur ont dominé la 87e édition des 24 Heures du Mans qui s’est tenue ce week-end sur le célèbre circuit sarthois, tandis que la bataille faisait rage dans les catégories inférieures.

C'est seulement à une heure de l'arrivée que le verdict est tombé : la Toyota n° 7, qui occupait la tête de la course, a crevé et a dû céder le commandement à sa voiture sœur, la n° 8, qui a filé vers la victoire. José Maria Lopez, qui conduisait la voiture - aux côtés de Mike Conway et de Kamui Kobayashi -, a soudainement ralenti, avant de s'arrêter au stand pour changer son pneu crevé.

Il a ainsi perdu les quelques minutes d'avance sur l'autre prototype de l'écurie japonaise, qui en a profité pour prendre la tête. La n° 8 de Fernando Alonso, Kazuki Nakajima et Sébastien Buemi comptait désormais une minute d'avance sur la n° 7 à l’issue de 370 tours.

Pour Toyota, Volkswagen se trompe en misant tout sur la voiture électrique 

Essence-électrique de 1 000 ch

Pour la firme de Nagoya, il s’agit là de sa seconde victoire au classement général en 21 participations mais également la seconde victoire des trois pilotes. Un doublé qui fait écho aux écuries d’Alfa Romeo (1932), Aston Martin (1959) ou encore Audi (2001 et 2004). Porsche est le seul constructeur à avoir réalisé à quatre reprises ce tour de force (1971, 1987, 1998 et 2015).

Prototype, la Toyota TS050 Hybrid est animée par un V6 2,4 l biturbo essence à injection directe de 500 ch placé en position arrière et par deux moteurs électriques - un par essieu - offrant une transmission intégrale et une puissance cumulée de 1 000 ch. Piloté par une boîte séquentielle à 7 rapports, l’ensemble pèse 875 kg et affiche une consommation mixte de 34 l / 100 km.

Tout comme le championnat FIA de Formula E profitera à la production en série de véhicules électriques, les innovations issues de l’écurie Gazoo Racing se retrouveront pour certaines sur les futurs modèles hybrides du groupe.

Mathieu PARAIN

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.

Articles complémentaires :

Voitures hybrides : notre TOP 5 pour 2018-2019 en France

Comment Toyota compte rattraper son retard sur l'électrique

Toyota RAV4 : le SUV hybride préféré des Français arrive en concession

Après l’hydrogène, Toyota rend public 24 000 brevets sur l’hybride

Pourquoi Toyota veut vendre sa technologie hybride aux autres constructeurs

Toyota Corolla : 5 choses à savoir sur la compacte hybride